Vous vous souvenez des bars, des restaurants, des salles de concert, de festoches ? Tous ces lieux de rencontres, d’histoires, de bonne vie. Et vous vous rappelez de cet.te ami.e qui parle soit beaucoup de musique, de littérature, ou qui se plaint toujours de ce qui se passe au niveau politique. Cet.te ami.e qu’on déteste, qu’on aime ou alors qu’on sait pas quoi trop penser. Si vous voyez pas de qui je veux parler bah, c’est que c’est vous. Et si vous voyez, bah, ce livre est là pour vous rappeler de ces moments que vous passiez avec lui ou elle à refaire le monde, à parler de ce que vous aimez ou vous détestez, etc. Ces moments sont là, à une page.

« Au bout de quelques mois, le chanteur vint avec le truc à faire bander n’importe quel jeune groupe qui voulait montrer ce qui savait faire. UN PUTAIN DE CONCERT. À cet instant, les débuts de rêves commençaient. Toutes les répètes étaient passées à soit composer ou alors à apprendre des nouveaux morceaux. C’est à c’moment que j’ai commencé à me prendre pour le créateur du groupe. J’ai essayé d’écrire le maximum de chanson. J’avais bousillé l’école dans ma tête, elle m’intéressait plus. J’y trouvais pas mon compte, autour de tous ces cons qui ne pensaient qu’à accroître leur putain d’ego, en te faisant apprendre leur merde fastidieuse. Je préférais passer mes soirées à travailler ma technique (pour finalement l’avoir délaissée), à écouter pleins de groupe, à regarder des documentaires, à “apprendre des solos”, faire des solos, beaucoup de solos mais surtout essayer de s’imprégner de l’énergie, de l’ambiance, de la manière, de la chimie, des énergies qui pouvaient se dégager dans chacun des morceaux qui sortaient, que ça soit dansAce of Spades, Sweet child o’mine, Paradise city, Anastasia, God Hates us all, Disciple, Headcrusher, Thunderstruck, Love me do, Axis bold as love, Somebody to love, Doctor Alibi, Locomotive, Back in the Game, Beer beer, Whore house blues, Johnny b. good (hendrix), trampled under foot, etc. Toutes ces chansons me faisaient me sentir moins seul, elles me donnaient l’espoir qu’un jour, ce que j’écrivais, allait plaire à un gamin comme moi qui allait avoir besoin de voir une lumière dans cet épais brouillard. Chacune de ces notes me disait “vas-y”, je ne me demandais plus ce qu’il fallait faire ou ne pas faire, je ne vivais plus que par chaque coup de pick sur les cordes. Les ténèbres qui sortaient de mes écouteurs n’étaient que la libération de cette tristesse, que la blancheur de ce paradis bien fade avec qui joie n’était qu’un mot, ne m’avait donné pendant toutes ces années, ces ténèbres me disaient de crier, de sauter, de danser, de pleurer, ces ténèbres ne jugeaient pas, ils écoutaient. »