John Williams « le monstre de New York » tueurs de 11 victimes. J’allais passer du temps avec ce « monstre » cet animal, seul un animal était capable d’une telle atrocité. Et moi je devais devenir cet animal le temps des interviews. Entrer dans sa tête, devenir comme lui pour mieux le comprendre, l’écouter me raconter le détail de ses meurtres, sans montrer mon dégoût, ma peur, mon incompréhension, feindre mon sentiment de déplaisance, faire semblant d’être son égal, de comprendre qu’on puisse prendre du plaisir en torturant, violant et tuant un être humain sans défense, sans ressentir une once de remord, prendre du plaisir, trouver jubilatoire le son des supplications de terreurs de ses victimes. C’était mon métier, ma vie, j’étais et je serais à tout jamais perdu dans les ténèbres de ces monstres, communément appelés tueurs en série.

Extrait

« L’homme est le plus cruel de tous les animaux, il est le seul capable, d’infliger une douleur à ses congénères sans autre motif que le plaisir.
Mark Twain

– je devrais faire un sourire, d’ailleurs j’en ai envie, mais je sais qu’il est dans mon intérêt de faire un vrai sourire, un sourire « humain »
– Vous pensez que vous n’êtes pas humain ?
– Pas d’après votre définition, non je ne le suis pas. Vous savez agent, le plus compliqué pour moi, c’est sans aucun doute de passer pour quelqu’un de normal, avoir des réactions humaines comme la majorité des gens, je me suis toujours senti à part différent, j’ai passé beaucoup de temps à vous observer, pour essayer de vous copier, passer inaperçu.
– Pensez-vous aux familles ?
– Je m’en fou royalement, cela n’a aucune importance, à mes yeux, je n’ai pas de sentiments, j’ai aucun regret concernant mes meurtres, le seul regret que j’aie, c’est de m’être fait attrapé par vous, enfin la police, car vous personnellement vous êtes plutôt intelligent pour un flic, donc je digère mieux, mais se faire prendre à cause d’un fichu test d’alcoolémie, c’est vraiment con, là j’ai des regrets sur ça,

Je devais être choqué, horrifié par ce qu’il était en train de me dire, mais la vérité c’est que ce n’était pas la première fois que j’entendais ça, je les connaissais bien maintenant, l’horreur faisait partie de ma routine, de ma vie. Les victimes des tueurs en série deviennent : « l’objet de jouissance, de plaisir et de domination pour eux. Le tueur réalise ses fantasmes et se donne entière satisfaction dans la répétition de ses meurtres, cela lui apporte un sentiment de toute-puissance, il se prend pour dieu ».