Ce livre aborde plusieurs thèmes puissants, avec le deuil en toile de fond, mais aussi une romance émouvante, des liens familiaux intenses et une dose de suspense. Ce qui le rend unique, c’est la manière dont les pensées de Jonas et d’Emma se dévoilent dans chaque chapitre, nous plongeant dans leurs émotions les plus profondes et parfois les plus secrètes.

C’est une histoire qui, bien que prévisible, touche au cœur, centrée sur les liens familiaux — la famille étant, pour moi, une source d’amour primordiale. Mais attention, cela n’en fait pas un livre tout public, bien au contraire… Ce livre est déconseillé aux moins de 18 ans en raison de scènes de violence verbale et physique , de décapitations et même de démembrements humains…

Extrait de  Jonas & Emma  de The Dreamer

Dans cette forêt de pins entourée de collines, le crépuscule est au rendez-vous. La seule lumière présente est la lueur de la lune, qui est pleine. La forêt est très calme dans cette nuit déjà bien entamée. Seul le bruit des hululements des hiboux brise le silence. Les volatiles sont interrompus par le bruit d’un moteur et des phares d’une voiture qui les aveuglent. Cette voiture, une Coccinelle de couleur noire, roule de façon irrégulière et fait des zigzags sur la route, dérangeant beaucoup la faune et la flore de la forêt. La course dure quinze kilomètres jusqu’à la première bifurcation. Le véhicule tourne à gauche tout en prenant un virage très serré, sans diminuer sa vitesse. La route est très étroite et, heureusement pour les personnes à l’intérieur, il n’y a pas d’autres voitures en face, mais ils manquent à plusieurs reprises d’atterrir dans le décor. Tout ce que je peux dire en tant que narrateur, c’est que le conducteur maîtrise très bien le véhicule. Plus je me rapproche de la Coccinelle de couleur noire, et plus je peux voir avec précision qu’il y a deux personnes dans cette voiture. Il y a beaucoup de mouvements devant, comme si les deux passagers étaient en train de s’engueuler. Quel dommage que je n’aie pas de pop-corn. Peu de temps après, la voiture stoppe soudainement au beau milieu de nulle part, laissant dans son sillage des traces de pneus mesurant environ cinq mètres. La lune est cachée derrière de gros nuages, ce qui fait disparaître sa lumière et laisse place à la pénombre. À présent, la seule lumière n’est absolument pas naturelle, mais celle des phares de la voiture. Le conducteur fait de grands gestes, le passager fait de même, et de la buée commence à apparaître sur les fenêtres de la voiture. Nous avons l’habitude de dire qu’avec des « Et si », nous pouvons changer le monde. Alors bien évidemment, et si seulement ces deux passagers ne s’étaient pas engueulés, si ces deux passagers avaient vu qu’ils s’étaient arrêtés sur une voie ferrée, peut-être que l’histoire que je vais vous conter n’aurait sans doute jamais existé.