Hong Kong, la langue chinoise et l’acupuncture, 1968. Gilles est à Hong Kong pour apprendre le chinois et l’acupuncture. Yin Hua est la fille d’un chef de Triade qui vit dans Kowloon City, un ensemble d’immeubles délabrés appartenant à la Chine, interdit à la police et aux militaires de la colonie. Son père, chef de Triade dirigeant la City, est assassiné. Sa fille Yinhua lui succède, avec l’aide de Gilles qui vit avec elle. L’ex-fiancé crée des troubles, d’autres triades veulent s’installer dans la City.

Gilles découvre une seconde City. Apparition de spécialistes en arts martiaux, de régiments de Gurkhas commandés par le colonel Roger Baggeley. Les luttes sont brèves, ou deviennent de vraies batailles. Entre-temps, Gilles vit un amour intense avec Yinhua, surnommée Fleur argentée. Peu à peu, ils se posent des questions sur leur futur. Ils sont tous deux seuls à pouvoir répondre à cette question, car c’est une histoire unique et intense où le sordide côtoie l’ordre et la pureté dans une colonie aux multiples facettes.

« Du quinze octobre à plus ou moins la fin de l’automne, le temps à Hong Kong est paradisiaque. Gilles se disait que c’était l’endroit idéal pour vivre. Même les fumées des cheminées d’usines dispersées un peu partout dans la colonie n’arrivaient pas à empêcher le ciel d’être pur. Le soleil perçait allègrement les quelques nuages rares et paresseux, envoyant sur les murs de verre des rayons mauves ou pourpres selon les nuages traversés. Les flamboiements roses et violets du matin et du soir apaisaient le regard. Les rayons presque horizontaux éclataient indifféremment sur le métal, la roche, le béton et les forêts de buissons. Les vents étaient légers et caressants. Même à midi le soleil ne frappait pas trop fort. Il valait mieux cependant se protéger, surtout quand on faisait des promenades en bateau, comme celle où je rencontrai Yinhua pour la première fois. Pas de tempêtes ni de typhons. Quelques pluies timides intermittentes.
Et la vie de la baie du sommet du Pic était superbe. On ne s’en lassait jamais.
Quand Gilles parlait du futur avec ses colocataires, un futur hypothétique bien sûr, il énumérait les conditions nécessaires pour bien vivre à Hong Kong, car le restant de l’années était froid et humide, ou chaud et humide, et quelques typhons paralysaient la colonie pendant deux jours. »