La baguette bleue

Né à Bruxelles en 1946, j’écris depuis l’adolescence. J’ai également été traducteur et éditeur de nombreux livres. Mon penchant pour les contes s’explique par mon souci de donner libre cours à l’imagination et de lutter contre la langue de bois. Le conte est, en effet, une autre façon de dire des vérités plus ou moins complexes.
Je fais aujourd’hui appel à vous pour réaliser ensemble ce projet d’édition. Je vous propose de contribuer à la naissance d’un livre et de devenir des partenaires pour cette création. Votre nom en tant que contributeur sera présent dans le livre et vous recevrez le livre en avant-première !

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Les quatorze contes de ce recueil sont totalement imaginaires mais ils partent tous d’une réalité observée. Un détail de la vie courante sert de tremplin à de curieux voyages, parfois drôles, parfois inquiétants, toujours mouvementés. Un aristocrate se transforme en baguette, une trompette de la mort tombe amoureuse, une araignée est exilée de sa famille, un philanthrope veut sauver tous les rêves humains, un petit garçon disparaît dans une glacière, un autre est turlupiné par des fantômes, un cheval blessé entame un parcours initiatique, un adolescent défie les règles de sa communauté parce qu’il les trouve absurdes… Des aventures surprenantes où se perdent des personnages ingénus sans être conscients des risques qu’ils prennent ou des dangers qui les entourent. Mais quelle que soit l’issue de ces métamorphoses, la fantaisie est toujours au rendez-vous.


L’arracheur de masques

Un beau pays, le Cabestan ! 62.749 kilomètres carrés (en tenant compte d’une enclave revendiquée par son grand voisin, la Boulimie), sept millions d’habitants, une altitude moyenne de 738 mètres, deux fleuves, une capitale (Ramenache), un grand port maritime (Fistule)… et chaque année, quelque 600 000 touristes venus admirer les masques locaux. En effet, comme tous les hommes et toutes les femmes sur terre, les Cabestanais portent un masque dès qu’ils ont atteint la majorité sexuelle. Mais dans ce pays de hautes montagnes, protégé des guerres depuis cinq siècles, on a développé à la perfection l’art de concevoir et fabriquer ces ornements indispensables à la vie sociale.  Les spécialistes sont formels : les masques cabestanais figurent parmi les plus admirables créations de l’esprit humain. Dotés de couleurs franches, de nez, de bouches et d’oreilles d’une variété mirifique, ils offrent un spectacle en perpétuel mouvement, captivent les regards, stupéfient les cerveaux. Une promenade dans les rues de Ramenache mériterait, pour être décrite, la mémoire de trois mille chevaux et deux cents éléphants ainsi que le talent de Mucus Hibiscus, le plus grand génie de la littérature cabestanaise.

Or, il y avait au Cabestan, dans la ville de Bourrekat, un jeune homme affligé d’une tare abominable. Ce garçon, Eusèbe Zizou, était allergique aux masques. Ses parents avaient beau lui expliquer l’intérêt de cette antique tradition, il avait décidé de ne jamais en mettre.

— Tu ne vas quand même pas montrer ton vrai nez !

— On verra la forme de tes yeux, c’est indécent.

— Et tes lèvres, tu ne peux quand même pas les exposer !

— Mais quelle horreur !

— Je m’en fiche ! répondait Eusèbe.

  • Le budget souhaité

    Mon budget idéal serait de 990 €. La publication nécessite de participer à la correction, la mise en page, l’impression et la commercialisation afin que ce travail de création soit le mieux valorisé possible. Les participations seront réparties de cette manière : – 20 % pour la correction, la mise en page et la création de la couverture ; – 55 % pour l’impression. – 25 % pour la promotion. C’est pourquoi aujourd’hui je fais appel à vous, auteurs, lecteurs, passionnés de lecture ! Votre soutien me sera précieux et c’est pourquoi je vous propose différentes contreparties en échange de votre aimable soutien.