La Brigade des Affaires Inexpliquées est un livre policier qui parle d’une bande de parias, à demi rejetés par la police, confrontés à une énigme qui les dépasse. A leur tête, un commissaire passé de mode, ayant vécu récemment un traumatisme qui l’a profondément changé. Ils s’accrochent tous à la promesse de poursuivre leur carrière dans l’institution, au sein d’une brigade qui n’en a que le nom. Une brigade créée à la hâte pour se débarrasser de fonctionnaires problématiques. On suit donc des héros imparfaits, dans une aventure qui côtoie le fantastique.

Des corps sans vie, vidés de leur sang, sont découverts à Paris, dans des endroits sordides. Est-ce l’œuvre d’une créature surnaturelle ? Et qu’est-ce qu’une mystérieuse société pharmaceutique a à voir dans cette histoire ?

Les membres de la brigade, sous la houlette du commissaire, vont faire face à l’enquête la plus étrange de leur carrière : qui a pu commettre des assassinats aussi barbares ? Et quel est le motif ? On va faire équipe avec des personnages attachants, un peu paumés, mal ajustés, dans une aventure qui sort des modèles classiques. Ce qui ressemblait à un meurtre atypique se transforme en une machination qui va mettre leurs vies en péril… L’originalité réside ici dans le fait de prendre les codes classiques du roman policier, et de les tordre gentiment, sans leur faire trop de mal. Ce livre s’adresse aux amoureux du roman noir, qui aiment aussi emprunter des chemins de traverse. L’inspiration vient de Fred Vargas et des maîtres du thriller, et – qui sait – ce livre n’est peut être que le premier d’une série.

Extrait

La première inspectrice qu’il avait retenue – enfin, plus exactement, dont Loisel lui avait imposé la présence – s’appelait Sandra Bellaire.
Physiquement impressionnante. Une véritable autorité naturelle. A la fois gracieuse et menaçante. Elle n’avait pas besoin de prononcer de longues phrases, on comprenait tout au travers de ses yeux. D’ailleurs, Hepshein ne s’était pas senti très à l’aise, la première fois qu’elle les avait pointés sur lui, intense et vaguement interrogatrice.

Elle avait d’excellents états de service, et elle arrivait avec de nombreuses recommandations de ses anciens chefs, et collègues. Tous vantaient son impeccable sens du devoir, son dévouement à la tâche, sa bravoure. Des témoignages dithyrambiques. Peut-être trop. Ils disaient tous la même chose. Comme si… les gens avaient peur des conséquences s’ils ne disaient pas ce qu’il fallait.

Quant à toutes ces rumeurs à-propos de… Non, vraiment, les gens s’imaginaient des choses. Lycanthropie ? On taxait Bellaire de lycanthropie ? Sans blague ! Certes, il avait lu ces rapports de suspects qui sortaient de garde à vue, hurlant de peur, prétextant qu’elle avait menacé de les… dévorer. Il sourit. N’importe quelle excuse était bonne pour inventer de la brutalité policière, de nos jours. Elle n’y allait pas de main morte, voilà tout – avec à la clé d’excellents résultats.