La guerre des mages est un roman d’héroïque fantaisie retraçant l’histoire de personnages attachants et mystérieux. Le livre met en scène un monde médiéval imaginaire où la supériorité des puissants se heurte à la volonté farouche des opprimés.  Entre batailles épiques et forces mystiques, les défenseurs de la liberté seront mis à rude épreuve. Les différents protagonistes seront plongés dans un tourbillon d’émotions contradictoires et finalement, leur vie en sera bouleversée à tout jamais.

Cette allégorie du monde réel permettra aux lecteurs de se questionner sur l’influence insidieuse des préjugés et sur les conséquences des convictions profondes. Les principes moraux seront exacerbés par la fantaisie d’un monde passionné et cruel.

Résumé

Lorsque la princesse Léana se fait enlever, le roi va consacrer toute son énergie pour la récupérer. Habituée à la vie fastueuse du palais royal, la princesse va néanmoins s’adapter à sa nouvelle condition de captive, et apprendre à connaître ses ravisseurs. Elle fait tout d’abord la connaissance d’Egon, un puissant guerrier au grand cœur qui commande un groupe de combattants appelés « les loups noirs ». Celui-ci la conduira au « sanctuaire », un bastion rebelle perdu dans les montagnes. Elle y découvre une existence nouvelle, faite de simplicité et d’authenticité. Ly, la guérisseuse du sanctuaire, va alors lui révéler qu’une guerre ancestrale se déroule entre « les mages » qui souhaitent asservir et dominer le monde, et « les maîtres » derniers protecteurs de l’humanité. Alors que toute l’armée royale est partie à la recherche de la princesse, Léana prend conscience des exactions de son père et des manipulations obscures qu’il a subies.

Extrait

La coordination parfaite des défenseurs avait été d’une efficacité remarquable. La bannière au loup noir qui flottait en haut de la citadelle venait narguer les rescapés royalistes de l’assaut meurtrier. Le général Talir d’ordinaire si flamboyant paraissait désormais terne et désemparé. Son orgueil mis à mal, il remontait la rue principale les bottes souillées par le sang des cadavres. A l’approche du lieu où se trouvait quelques instants auparavant l’énigmatique barricade végétale, la densité des corps mutilés faillit le faire vomir. On pouvait lire sur la plupart des visages inanimés, la peur et la haine. Certains d’entre eux évoquaient la pitié, révélant ainsi l’âme d’un pénitent suppliant jusqu’à son ultime souffle le pardon du gardien éternel.

Le général Talir, jusqu’alors habitué aux événements mondains, était dépassé par la réalité de la guerre. Il avait attendu toute sa vie une bataille épique et victorieuse, il comprenait à présent son erreur. Il avait été tributaire de l’image biaisée que la cour royale se faisait d’une bataille. La noblesse accordait une gloire éternelle aux héros qui se battaient pour le royaume. Lorsqu’une victoire était célébrée, le général devenait aussitôt l’icône de la réussite et le symbole du pouvoir. Une image enivrante qui conduisait les plus ambitieux à concevoir la guerre comme le moyen d’accéder au Panthéon. Mais la réalité était bien plus sombre, quelle gloire pouvait-on tirer d’un tel massacre ? La guerre n’était finalement qu’une répétition massive de meurtres, de mutilations et de souffrances.

Pour la première fois, le Général Talir prenait brutalement conscience que la réalité de la noblesse était loin de la froide vérité du terrain. La brise charriait à nouveau un crachin humide qui se transforma progressivement en averse dense, le général restait cependant figé au milieu des corps sans vie de ses hommes, il était devenu le personnage central d’un tableau apocalyptique.