Là-haut, dans la vallée.

Originaire de Franche-Comté, j’habite aujourd’hui en Haute-Savoie dans un petit village entre lacs et montagnes. Après un DESS « Réseaux d’Information et Documentation Électronique », j’ai travaillé en tant que responsable de communication dans une petite ONG à Genève, activité à laquelle j’ai mis un terme à la naissance de mon premier enfant (j’en ai trois aujourd’hui) depuis, j’écris des livres.

En parallèle, j’ai été correspondante locale de presse pour un journal régional et je suis actuellement professeur documentaliste contractuelle.

Je fais aujourd’hui appel à vous pour réaliser ensemble ce projet d’édition. Je vous propose de contribuer à la naissance d’un livre et de devenir des partenaires pour cette création. Votre nom en tant que contributeur sera présent dans le livre et vous recevrez le livre en avant-première !

991,00 de préventes
35 Contributeurs
0 Days Left
Préventes :
100.10%
Objectif : 990,00
Projet abouti !

 

Ceillac, dans les années 50. Paul et Louise forment un jeune couple qui vit dans un petit village au cœur de la vallée du Queyras, au rythme des saisons et des naissances successives de leurs enfants.

Briançon, août 1992. Frédéric, père célibataire quadragénaire, commet un acte qu’il pensait jusqu’alors impensable. Sous les yeux de Laure, son amie, il termine la nuit au poste de police, sans se douter que cette soirée marquera le début d’une série d’épreuves dont l’issue transformera sa vie à tout jamais.

Il faut parfois connaître le passé pour comprendre le présent… En découvrant les personnages de la famille Chabrand, les questions émergent peu à peu. Peut-on éviter le pire quand il surgit par surprise ? Peut-on deviner les secrets quand ils sont bien gardés ? Devons-nous pardonner pour pouvoir avancer ? Et finalement, sommes-nous réellement capables de sauver les gens que l’on aime ?

Extrait

Février 1948.

Il y a du sang partout. Elle se sent mourir, comme de nombreuses femmes que la maternité a décimées avant elle. En début d’après-midi Paul a couru chez son frère, l’un des rares habitants à posséder une ligne téléphonique. Ceillac est un petit village de haute montagne situé au cœur du parc naturel régional du Queyras. Il n’y a pas de médecin. Le docteur Arnoux vient de Guillestre, à treize kilomètres de là. Depuis l’Ubac de l’Aval, faute de route il doit poursuivre à pied. Un peu plus de quatre kilomètres sous la neige qui fouette son visage engourdi par le froid. Il fait nuit lorsqu’il arrive enfin devant la porte de la famille Chabrand. De longues plaintes s’élèvent dans l’air et s’achèvent en un cri d’une puissance presque animale. Le docteur entre sans frapper et salue d’un hochement de tête le couple qui se tient au fond de la pièce. Paul l’accueille d’un sourire à la fois inquiet et soulagé. Il s’approche et parle suffisamment bas pour que Louise ne l’entende pas.

– Docteur, j’ai l’impression que ce n’est pas comme la dernière fois.
Louise est allongée sur le lit. Ses cheveux humides se collent sur son front et le long de ses tempes.

Deux heures plus tard, après un cri ressemblant à celui d’une bête agonisante, le silence reprend sa place quelques secondes, avant d’être à nouveau interrompu par des pleurs d’un bébé. Mais Louise n’a pas le temps de souffler et une douleur déchirante lui arrache un nouveau hurlement. Le docteur fronce les sourcils tandis que Paul garde les yeux fixés sur ceux de sa femme, priant en silence pour qu’elle ne succombe pas. Il aimerait lui parler, mais ses lèvres restent tristement scellées. Le docteur lance un regard furtif à Paul avant de se tourner vers Louise.

– Madame, il faut continuer à pousser. Encore un petit effort !

Lorsqu’une deuxième tête apparaît enfin, le visage du docteur se ferme. Aucun son n’accompagne la venue au monde du second bébé. Louise pousse un dernier cri avant de fermer les yeux. Elle vient de sentir le deuxième petit corps glisser hors du sien. Les yeux clos, elle ne bouge plus. Sa respiration ralentit. Si elle n’avait pas si mal, elle pourrait presque s’endormir. Le docteur saisit le petit corps qui commence à blêmir et l’enveloppe dans une grande serviette. Le premier bébé a déjà cessé de pleurer. Il s’est endormi sur Louise, son petit corps calé sur le rythme de sa respiration. Paul est soulagé. Sa femme ne mourra pas aujourd’hui. Il s’étonne d’avoir une pensée émue pour ce bébé déjà presque froid. Au village, la mort d’un nouveau-né fait partie de la vie et c’est avec un certain détachement que l’on accueille ces petits corps qui ne s’éveilleront jamais.

  • Les étapes de création

    Mon objectif est d'atteindre 990 € de préventes afin de rendre possible la réalisation des maquettes, la correction, l'impression et la promotion. C'est pourquoi je fais appel à vous, auteurs, lecteurs et amoureux des mots ! Votre précommande permettra à mon projet de devenir réalité grâce à une équipe de professionnels. Votre appui me sera précieux et vous recevrez vos contreparties dès la fin de la campagne.