Ce premier volet d’une trilogie est une dystopie, qui raconte les aventures d’Aro, un jeune homme qui a perdu ses parents le jour de sa naissance. Il est animé par une profonde colère et fonctionne à contre-courant. Malgré cela, il pourra toujours compter sur son ami d’enfance pour l’aider à traverser les épreuves. Une rencontre inattendue avec une jeune fille que tout oppose, va révéler sa sensibilité cachée. Mais, quand son passé refait surface, tout va basculer. Il pourra enfin découvrir celui qu’il est prédestiné à devenir…
Ce livre s’adresse aux lecteurs de plus de 16 ans, qui aiment l’action, les émotions et les personnages attachants. Plusieurs thèmes de société sont abordés, tels que le suicide, les abus sexuels, l’oppression, mais également l’amour, l’entraide, la persévérance et le dépassement de soi.

Extrait du livre :

Ce qu’il venait de lire lui semblait irréel. Il devait y avoir une erreur. Il vérifia une fois de plus le nom sur les actes de décès : Mr LARTZ AARON et Mme LARTZ ALICE. C’était bel et bien eux. Mais comment était-ce possible ? Pourquoi ? Par qui ? C’était complètement invraisemblable ! Ses yeux devaient sûrement lui jouer un mauvais tour. C’était la seule explication rationnelle.
Il pouvait lire, sur la feuille qui se trouvait juste sous ses yeux, en caractères indélébiles :
Cause de la mort — BLESSURE PAR BALLE
Ce n’était pas un accident ! Ils ne sont pas morts il y a vingt ans dans un accident de voiture. Ils ont été assassinés ! Pourquoi lui avoir caché la vérité ?
Tant de questions se bousculaient dans sa tête. Cette nouvelle était arrivée comme un ouragan, il en avait le tournis. De l’air ! Il avait besoin d’air. Il ne pouvait pas rester ici. Pas après ce qu’il venait d’apprendre. Il replaça tant bien que mal le dossier à sa place et s’enfuit à toute vitesse. Tant pis si Mme Cramine le réprimandait plus tard de ne pas l’avoir attendue. Il devait partir. Et vite ! Être n’importe où, sauf ici. Il sentait la colère monter en lui. Il allait bientôt exploser. Mieux valait qu’il soit loin.
Il sortit de l’école en trombe, prit ses jambes à son coup et se mit à courir droit devant. Il ne savait pas où, mais le plus loin possible. L’air glacial fouettait son visage. Il trébucha, se releva et continua sa course frénétique vers nulle part. Il fut contraint de s’arrêter au grillage qui entourait l’enceinte du parc. Il avait atteint la limite autorisée. Il respirait fort, le froid brûlait sa gorge, mais il ne perçut même pas la gêne. La détresse dans son cœur était trop grande. Abyssale ! Il poussa un cri strident, un mélange de haine et de douleurs. C’était comme s’il apprenait le décès de ses parents pour la toute première fois. Comme s’ils étaient morts une deuxième fois.