Nos campagnes regorgent de mythes et de mystères. C’est là que nous avons nos racines. C’est ici que des souvenirs ressurgissent du passé comme par nostalgie Les fantômes de l’enfance sont au rendez-vous, de même que l’émerveillement devant une nature hostile et généreuse.
C’est pourquoi je me suis attardé à brosser la peinture d’un univers rural populaire digne d’un paradis perdu, à travers une intrigue policière qui oppose deux mondes.
À mi-chemin entre polar et ésotérisme, mon intention consiste à procurer au lecteur deux intrigues qui n’en font qu’une dans un décor chargé de personnages pittoresques.
Cette fiction se déroule dans le département méconnu de la Creuse au cours des années 1960-70.

« La survie du monde rural, c’est la survie de la vie ». Victor Lanoux (creusois d’adoption)

Synopsis

Un gamin qui revient d’une fête de village ; un homme au visage ensanglanté qui surgit d’un chemin de traverse ; l’affaire d’un couple en cavale qui ressort du passé ; la disparition non élucidée de leur fillette : telles sont les intrigues de ce roman dont le scénario se déroule en Creuse au cours des années 1960-1970. Et si la convoitise d’une parure de diamants était le fil conducteur de ces énigmes livrées au paysage ? Comme la légende de la vouivre, comme le mythe d’Icare, il conviendrait de ne pas trop se rapprocher de ce qui brille, au risque de se bruler les ailes à tout jamais.

Extrait
Chapitre 8 —Le dédale du moulin

Après être redescendu dans la fosse, Bouqui inspecta brièvement les lieux. Soudain, un serpent noir comme le diable s’infiltra entre deux pierres d’un mur couvert de fougères, comme le sont les vieux puits. L’instinct du chasseur de reptiles l’incita à introduire son bâton sculpté dans la fente. L’une des pierres en forme de pavé bougea quelque peu. En insistant, elle tomba à ses pieds. Au fond d’un trou assez profond, Bouqui aperçut un linge qui semblait contenir quelque chose. Toujours de la pointe de son bâton, il fit glisser jusqu’à terre l’emballage qu’il desserra délicatement. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’il découvrit là à ses pieds une rivière de diamants !
Bouqui avait toutes les peines du monde à maitriser son émotion. Cet aspic avait guidé son bâton orné d’une couleuvre vers des diamants étincelants.
— Bondieu, se dit-il en formulant spontanément une phrase qui devait échapper à son langage : c’est la parure de la vouivre !

Les photos des paysages: Christine Lang
Le portrait : Jean-François Berger