Vous intéressez-vous à des histoires d’amour qui finissent bien ? Laissez-vous bercer par des petites nouvelles qui vous amènent en voyage et vous font prendre goût à une certaine liberté et beaucoup de créativité. Les personnages suivent leur chemin en allant au bout d’eux-mêmes. Car au plus profond de notre cœur se trouve un lien qui nous rattache à notre âme et à l’absolu qui fait naitre… Enfin dans la dernière nouvelle autobiographique, j’évoque le deuil, un sujet des plus sensibles que je tais la plupart du temps…

Elle était partie précipitamment, presque sur un coup de tête. Elle n’avait pas réalisé tout de suite qu’elle se trouvait de l’autre côté de la Terre. La capitale du Pérou lui semblait immense et villageoise à la fois. Elle se rendait au marché de bonne heure et se procurait alors les provisions pour la journée. Elle avait repéré quelques stands bien achalandés et connaissait déjà quelques marchands indiens qui commençaient à monter leurs étals dès le lever du soleil. Elle aimait venir les surprendre et se plaisait à admirer les couleurs vives et chatoyantes des nappes colorées et des fruits luxuriants. Elle adorait leurs tenues vestimentaires bigarrées. La lumière bleutée des fumées envahissait la place. Avec dextérité, les femmes indiennes faisaient voler d’une main à l’autre les galettes de maïs qu’elles avaient pétries. Les hommes cuisinaient des bananes et rajoutaient de la crème en les servant dans de larges feuilles de bananiers.
Elle prenait le temps de composer avec soin son petit-déjeuner et aimait commencer sa journée en échangeant quelques nouvelles avec les Indiens, qui l’avaient très vite adoptée. Elle allait rejoindre ensuite un petit café, où elle dégustait avec délectation un ou deux fruits onctueux accompagnés d’un expresso sans oublier parfois les délicieuses bananes frites. Elle pouvait ainsi bien profiter de sa journée et se plaisait à visiter les différents quartiers de la ville.