Ce livre s’inclut dans le thème Heroic Fantasy.

Plongez dans un monde peuplé de créatures magiques, où douze Royaumes divisent les Terres
d’Intravia et de Nebula, séparées par l’infranchissable Abysse. Le combat entre Mages, Sorciers et Démons s’apprête à bouleverser un ordre millénaire. Dix-neuf ans après, une ancienne prophétie ressuscite sur les Terres de Nebula, déclenchant une course effrénée entre Mages et Sorciers pour retrouver les Élus.

À travers cette saga, je défends l’idée que l’amour n’a pas d’âge, le respect envers les aînés est crucial, et que notre destinée, même inscrite dans les étoiles, peut être redéfinie. Les guerriers puissants peuvent aimer intensément et exprimer leurs sentiments.

Extrait

[…] Sous l’éclairage lunaire se distinguaient alors, sur la peau bleue givrée de son visage, deux marques dorées en forme de soleil. Celles-ci prenaient naissance au-dessus de ses sourcils et s’étiraient le long de ses joues. Tel un loup en deux parties, séparées par son nez aux fines arêtes. Ses longs cheveux noirs encadraient son visage atypique et cascadaient jusqu’au creux de ses reins, virevoltant sous la légère brise.

Après quelques minutes de relaxation dans la sérénité nocturne, la promeneuse rouvrit les yeux. Leur éclat n’avait rien à envier aux étoiles. Elle posa son regard sur l’immense statue de marbre noir qui trônait au centre de l’arène, une majestueuse femme dont les deux bras s’enroulaient autour de la taille. Ses doigts reposaient gracieusement au niveau de ses hanches sur ce qui semblait être une robe de tulle ou de lin. Son visage était somptueux, apaisant. Il se dégageait de l’idole une quiétude sans nom. Le front de la statue était orné par trois soleils enchâssés les uns dans les autres. Symbole qui pendait également le long de la fine chaînette en or ceignant le front de la femme au teint bleu givré.

Celle-ci chemina d’un pas assuré vers la statue ébène qui grandissait au fur et à mesure qu’elle s’en approchait. Finalement, elle s’arrêta en lui faisant face, une ombre de malice et de haine dans les yeux. Du haut de ses sept mètres, la sculpture semblait observer la visiteuse qui se tenait sans pudeur à ses pieds.

« Tu ne me retiendras pas éternellement captive en ce lieu. J’attends depuis des millénaires, mais je sais qu’arrivera le jour où je pourrais quitter cette prison et alors le monde apprendra à m’obéir, et à me vénérer comme je le mérite. L’heure de ma délivrance est proche ! Elle me l’a prédit, expliqua la femme, sans aucune colère dans la voix. »

Elle affirmait ce qu’elle savait être véridique et rien de plus. Sans attendre la moindre réponse de la statue, elle s’en retourna et retraversa, sous le manteau de la nuit, l’arène en direction de la galerie par laquelle elle était arrivée.

« Une fois l’Eurdlerite récupéré, mon pouvoir sera sans limites, compléta-t-elle, tandis qu’elle disparaissait dans les ombres du Sanctuaire, sans un regard en arrière. »