Le thème est la narration par un homme d’un certain âge, de son histoire, conté à ses petits-enfants, sa vie de petit garçon à la campagne, sa période d’adolescent, au collège et au lycée, ses études à la fac de médecine, sa vie au campus, le passage de son diplôme, sa vie de jeune médecin dans une petite ville du Tarn-et-Garonne et au cours de ses visites cette personne qu’il a entendue, sans pouvoir la voir, mais sans qui le sache sur le moment, va changer sa vie. Son originalité : est qu’il raconte avec humour des choses qui dans la vie courante seraient beaucoup moins drôles. Son intérêt : est qu’il participe à une transmission orale du patrimoine immatériel, laissé par les anciens, surement des souvenirs pour les plus anciens, et surtout tout le monde pourra se reconnaître dans ses lignes.

L’auteur, vous dépeignez avec une grande finesse les rapports humains entre les protagonistes de son histoire. Les personnages ont de l’épaisseur, sont cohérents et nous apprennent sur eux après chaque page. Son style est direct, simple, mais se prête en même temps parfaitement à l’intrigue qu’il nous conte.

Extrait
L’odeur tiède de la lavande fraîchement coupée au-dessus des cosses, fleurait délicatement mes narines et le bruit de l’eau de la fontaine sur la petite place tombant en filet au bruit harmonieux, avait fini par me transporter dans un autre monde, ou je m’étais allongé en regardant les étoiles, seuls les éphémères continuaient à voler sous la lumière blafarde du réverbère en se brûlant les ailes contre son ampoule incandescente.
Alors que je m’étais endormi profondément, oubliant la foule et le bruit ambiant, mon esprit se mit à vagabonder, comme une porte ouverte sur mon futur où je me voyais assis à mon bureau en pleine consultation, quand un énergumène en bleu, venu d’on ne sait où déboula dans la pièce en me criant.
— Docteur, docteur, venez vite, c’est not maître il est en train de claboter et si vous ne vous pointez pas tout de suite, j’donne pas cher de sa couenne.
— Attendez mon brave, calmez-vous, vous voyez bien que j’ai un patient en consultation que je ne peux pas lâcher comme ça et que si votre patron est en train de mourir, le temps que l’on arrive, il sera déjà mort, alors je pense qu’il ne sera plus à cinq minutes près.
Bon, vous allez retourner dans la salle d’attente et quand j’aurai fini ma consultation nous verrons ce que nous pouvons faire pour lui.
— Ben si vous l’dites, on va faire comme ça, j’vais attendre à côté, mais magnez-vous le train, parce que ça presse.
Je finissais donc tranquillement ma consultation avec mon patient et lui donnais sa prescription à prendre à la pharmacie avant de reprendre mon visiteur survolté.
Alors mon brave, dites-moi tout, comment ça lui est arrivé à votre patron ce malaise.