Description
Marcel Cassart est un professeur d’histoire très passionné qui a la chance d’enseigner dans la ville qui a été témoin de l’accession puis de la disparition fulgurantes de la puissante famille Durieux, dont le seul élément attestant encore son existence était l’immense château situé aux abords de la ville. Décidées d’éponger ses dettes puis de le démolir afin de récupérer le terrain, cinquante ans après la disparition mystérieuse d’Alphonse Durieux – plus communément appelé « l’homme sans visage » – les autorités organisent une vente aux enchères pour se débarrasser de tout ce qui se trouve à l’intérieur. Y compris le miroir décorant la chambre Alphonse que le professeur Cassart décide de se l’offrir pour la modique somme de deux mille cinq cents euros. Sauf que le miroir en question ne peut avoir qu’un seul maître. Et ce maître n’est autre qu’Alphonse Durieux, « l’homme sans visage ».
L’originalité du livre consiste dans ma façon d’aborder les personnages (avec très peu de descriptions car pour moi, l’être humain ne peut être que beau) et l’analyse de leur comportement par rapport à leur vécu.
« Une fois les pièces éclairées convenablement, nous nous étions “attaqués” aux caisses. En prenant soin de tout photographier et de cataloguer, ainsi que nous l’avions fait la veille, nous les avions ouvertes une par une. Et plus on ouvrait, plus on avait envie de pleurer. Pleurer de joie, car dans chaque caisse ouverte nous découvrions des objets d’art d’une valeur inestimable. Pleurer de tristesse car nous sentions la richesse filer entre nos doigts. En fait, si dans les petites pièces les objets que nous avions découverts avaient été, à quelques exceptions près, entreposés par les membres de la grande famille Durieux, ce qui nous avantageait pleinement, dans les grandes pièces la situation semblait être radicalement différente. Pour une raison que nous ignorions, une partie des tableaux et d’objets d’art volés par les nazis pendant la Deuxième Guerre mondiale se trouvait cachée dans les greniers de notre château, dans des caisses portant les marques du troisième Reich. Des objets ayant appartenu à des grands collectionneurs qui étaient toujours recherchés. Donc, toute tentative de les mettre en vente serait vouée à l’échec. Autrement dit : pas de vente, pas de richesse. Nous avions entre nos mains une fortune que nous estimions à quelques centaines de millions d’euros et il fallait que nous prenions une décision juste. Juste pour nous, mais juste aussi pour l’histoire. “Il s’agit d’un trésor caché et c’est nous qui l’avons découvert, commença Jean. À ce titre, il nous revient de droit. Théoriquement, tout ce qui a été à vendre dans ce château a été vendu. Tant pis pour l’huissier s’il n’a pas eu la simple curiosité de voir ce qui se cachait au grenier. D’un autre côté, il serait méchant de notre part de faire semblant de ne pas connaître l’origine de certaines choses. Et je parle ici de celles qui ont été volées à l’État français et aux collectionneurs privés. Nous ne devons pas oublier que beaucoup parmi ces collectionneurs privés ont fini dans les camps de concentration et que par conséquent, restituer les biens à leurs héritiers serait un acte de justice.” »
ACF
« Né pour servir »