L’absent

La littérature fait partie de ma vie depuis un âge que je ne saurais déterminer ; même le quotidien me donne les mots pour le ravir à la réalité.

Je vous propose de participer à la naissance de mon livre en m’aidant à faire de sa parution prochaine avec les Éditions Maïa, un succès. Plus les préventes seront nombreuses, plus il sera promu et diffusé. En retour, vous y graverez votre empreinte et y serez mentionnés en page de remerciements, selon accord. Vous recevrez ainsi le livre en avant-première, frais de port inclus !

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C’est un natif de l’Aisne qui m’a fait découvrir le Chemin des Dames par une journée de février ; un de ses amis nous accompagnait. Ma fille était là aussi. Ensemble, nous avons exploré le plateau de Californie, marché dans les sous-bois, approché la Caverne du Dragon et la ferme Hurtebise, observé les dessins sur les parois des creutes… Jamais je n’oublierai cette randonnée. Dans mon esprit, jaillit un roman. J’avais dans l’idée de réfléchir à un héritage partagé entre les chercheurs et les gens qui fréquentent les anciens champs de bataille.

Le sol de Picardie demeure bouleversé, de nos jours, par des combats. Des hommes manquent à leur famille. Certains l’ignorent, ne les ayant pas connus.

Qui pleurent Charles et son petit-fils ? L’un quête toute sa vie les traces d’un père disparu ; quant à Guillaume, celui-ci perd un ami. Ne reste à tous deux que le présent. Agathe pourrait bien leur permettre de découvrir ce qui les tourmente.

Extrait de  L’absent  par Angélique Abraham

— Oh, les gars, je crois qu’on a trouvé un poilu ! conclut le chef de chantier. Bertrand, tu prends des photos ?
De nouveau, le bénévole s’exécuta. Muni d’une échelle qui témoignait de la taille des ossements, cet individu âgé d’une vingtaine d’années déclencha un appareil de prise de vue campé sur trois pieds métalliques à quelques mètres de haut. À genoux, Luc acheva de retirer les fines couches de terre incrustées avec sa pelle, puis brossa délicatement tous les éléments. De sa main, il dégagea différents objets avec des petites cuillères et des crochets dentaires.
— Je voudrais bien que mon dentiste soit aussi délicat, plaisanta Éric.
Concentré sur sa tâche, son collègue se contenta de sourire. À chacun de leurs gestes, professionnels ou bénévoles, les archéologues sentent qu’ils élaborent la mémoire du chantier. Passionnés par leur métier, ils éprouvent une grande fierté à redonner aux vestiges enfouis dans le sol une place dans la généalogie d’une famille ou sur les étagères d’un musée. Sans doute leur présente découverte ferait-elle progresser la connaissance des chercheurs et des passionnés de la Grande Guerre.
— Augain Vincent, classe 1916, lut Éric sur une plaque d’argent. Encore un gars de chez nous !
— Un chanceux de plus qui va pouvoir rejoindre sa famille ! se réjouit Luc.
Le mobilier entourant le corps était composé de sa médaille militaire à peine érodée, des boutons en aluminium de son uniforme, d’une boucle en fer, d’un couteau, d’un médaillon, de bribes de tissu, de fragments de brodequins, usés munis de semelles cloutées, et d’un portefeuille. Nul doute, le soldat était français ! Le couteau portait des inscriptions gravées sur le manche, À Suzanne. D’ailleurs, le portrait d’une jeune fille dormait au creux d’un médaillon qui l’avait préservé du temps. Au revers du bijou en argent, d’autres mots presque effacés demeuraient illisibles. Quant au portefeuille de cuir, il ne contenait plus que quelques pièces. À travers les lambeaux de tissu, les archéologues pensèrent qu’une étoffe de laine épaisse avait probablement recouvert le soldat lors de sa mise en terre.
— Pas de gourde, de gamelle ni de tasse, pas de pelle, de fusil ni de cartouches, ses copains ont dû le dépouiller, le pauvre ! déclara Luc.

Précédente publication

– Champ d’honneur, 2016

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