L’accident

Après la publication en 2021 de mon livre  » le quatuor de Lucerne » pour lequel vous avez généreusement participé, les Editions MAIA vont publier mon nouveau roman intitulé  » l’accident« . Ecrire est devenu désormais pour moi une évidence. Partager mon inspiration avec des lecteurs est un grand privilège.

Comme pour le livre précédent, je vous propose d’être acteur de la naissance de mon roman  » l’accident », en m’aidant à faire de sa parution  avec les Editions MAIA, un succès. Plus les préventes seront nombreuses plus mon livre sera promu et diffusé. En retour, et si vous en êtes d’accord, vous serez présents dans le livre en page de remerciements et vous recevrez le livre en avant-première, frais de port inclus .

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A la fin des années 1990, dans une ville moyenne imaginaire au centre de la France, l’auteur décrit une atmosphère provinciale doucereuse, quelque peu chabrolienne et introduit des habitants dont le mode de vie plutôt privilégié semble immuable et imperturbable.

Tout semble réussir au personnage principal, Pierre et à sa famille, pourtant des petites fissures peu apparentes vont finir par se propager jusqu’à l’accident, et à partir de là, des blessures profondes semblent irréparables. C’est alors un basculement vers l’inconnu. L’auteur permet au lecteur de pénétrer, par touches successives, comme par effraction, dans l’univers singulier de l’entreprise industrielle internationale, avec ses codes et ses règles, avec sa grandeur mais aussi ses lâchetés. Nous sommes plongés dans cet espace-temps transitoire qui nous fait passer de la fin d’une époque à une autre mais encore bien incertaine. Du XXème au XXIème siècle, nous cheminons au cœur de ces territoires intermédiaires, ni vraiment urbains ni vraiment ruraux qui mêlent de façon brouillonne le local au global. Egaré dans ces interstices flous et glissants, ébranlé dans ses croyances et ses propres valeurs, trahi puis isolé, Pierre essaie néanmoins de retrouver un chemin qui pourrait lui permettre à nouveau l’espérance.

Extrait 1

En amont, des espaces grands comme des halls de gare sont consacrés au stockage des matières premières, de la préparation et de la mise en œuvre de tous les mélanges. Des sortes de cuisiniers d’un genre particulier, à partir de multiples recettes très spécifiques et jalousement tenues secrètes, confectionnent à l’aide de balances, de trémies, de vis et des sortes d’énormes rouleaux à pâtisserie en acier de six mètres de long, pesant plusieurs tonnes, des mélanges crus, noirs la plupart du temps, parfois coloré.

Chaque jour des dizaines de tonnes de caoutchouc naturel récolté à partir des arbres Hévéa d’Asie du Sud-Est ou d‘Afrique de l’Ouest, ou de différents autres caoutchoucs synthétiques issus du cracking du pétrole, de craie, de noir de carbone ou autres pigments de couleur, de souffre ou autres produits d’accélération pour une future vulcanisation, d’huile et encore d’autres constituants secrets, sont consommés dans « les cuisines cathédrales ». Une bonne partie de ces ingrédients sont convoyés par gravité naturelle depuis la gigantesque tour qui domine le site de toute sa hauteur. Ces mélanges dits crus, car leurs chaines moléculaires ne sont pas encore stabilisées par la vulcanisation, ainsi constituée et conditionnée sous forme de longues bandes plus ou moins épaisses vont ensuite nourrir en flux continu les extrudeuses et les presses qui ne sont jamais rassasiées et qui ne s’arrêtent jamais. Les lignes d’extrusion, bien espacées les unes des autres et toutes parallèles, pour faciliter la circulation des charriots-élévateurs, s’étirent en longueur sur plus de cent mètres à chaque fois tandis qu’un autre grand espace regroupe les presses très automatisées. Une multitude de bruits et de sons parfois cadencés composent une étrange polyphonie symphonique…

Extrait 2

… Après avoir sonné à l’interphone, rapidement la voix de Matthieu répond pour lui indiquer le second étage. A chaque marche gravie du large escalier de pierre, le cœur de Mithra s’emballe un peu plus. Enfin sur le palier, une porte est ouverte avec le facétieux médecin tout souriant pour l’accueillir. Elle découvre une immense pièce assez dépouillée, sans doute suite à des cloisons abattues, à la manière d’un loft. Sur les murs blanc immaculé sont exposées des grandes photos en noir et blanc encadrées qui représentent des personnages, des scènes et des paysages africains ou asiatiques. Elle a presque l’impression de visiter une galerie d’exposition si quelques pièces de mobilier épars ne rappelaient qu’il s’agit bien de la demeure d’un homme célibataire. Matthieu lui confirme qu’il aime beaucoup se livrer à la photographie au cours de ses missions de Médecins Sans Frontières, durant son temps libre. Il éprouve le besoin de laisser des traces pour se persuader que tout cela n’est pas un rêve ou un cauchemar.

Mithra est fascinée par ces visages magnifiques, tendres ou burinés, saisis dans leur spontanéité, leur fragilité et leur humanité profonde, des enfants, des femmes, des vieillards, des mendiants, des fermiers et des pécheurs, tout un monde proche et lointain à la fois. Elle chemine à travers la pièce et s’empreigne petit à petit de son atmosphère particulière comme si elle lui était déjà familière. Involontairement, elle répand subtilement dans l’air vibrant son parfum sucré qui enivre délicieusement Matthieu, subjugué par cette femme dont il rêve depuis tant de mois et qui est venue enfin chez lui. Les longues fenêtres entr’ouvertes sur le jardin intérieur arboré laissent passer une lumière douce.
Ils parlent beaucoup, de tout sauf du quotidien et de leurs proches, par prudence, par pudeur. Ils évoquent fébrilement des voyages, des rencontres, la médecine, la recherche sur la génétique, l’Afrique, l’Iran, l’appel du large et le dépaysement. Ils s’enthousiasment, ils rient, ils s’écoutent. Leur fébrilité maladroite s’apaise petit à petit, Mithra se sent maintenant plus rassurée, baisse la garde et Matthieu se sent enfin délivré et plus courageux pour oser poser ses lèvres délicatement sur celles de son invitée.

  • Les étapes de création

    Mon objectif est d'atteindre 990 € de pré-ventes afin de rendre possible la réalisation des maquettes, la correction, l'impression et la promotion. C'est pourquoi je fais appel à vous, auteurs, lecteurs et amoureux des mots ! Votre précommande permettra à mon projet de devenir réalité grâce à une équipe de professionnels.