Le projet de ce recueil de poésie « L’angoisse d’un vivant » porte principalement sur l’expression des émotions. Souvent difficiles à incarner, le fait de mettre ce que l’on ressent par écrit permet de transmuter les peines. Ce recueil essaie de saisir les fondements de la douleur, l’intensité de la joie, afin d’incarner le mieux possible les élans de la vie. Je pense que ce recueil peut intéresser ceux qui veulent expérimenter des formes diverses d’expression entre la nostalgie des souvenirs passés et l’authentique douleur. Ainsi, ce recueil de poésie permet, par la charge émotionnelle qu’il possède, tente d’incarner les contours de la vie dans une tension entre l’idéalisme et la mélancolie. Je pense que ce recueil s’inspire en partie de la poésie romantique du dix neuvième siècle, notamment le recueil Les Méditations Poétiques de Lamartine.

Extrait du livre :

1. Exil (p.26.)

Ne se sentant plus du monde membre.
Ce cri qu’on ne semble plus entendre.
La mélancolie couvre des soleils.
Dans une âme qui à présent sommeille.

Les vagues m’emportent des mers.
Dissolvant les liens de filiation.
D’un corps sans nom à l’abandon.
Où les souvenirs rayonnent à présent comme l’éther.

Puisse ma voix être entendue un jour.
Un éclat qui durera, désormais pour toujours.
Que ma voix soit entendue dans un mélodrame.

Où les instruments reconstitueront les débris de mon âme.
Trouver dans ces vers alignés désormais l’apaisement.
D’une vie transmutée dans les sentiers du temps.

Ah trop fiel, trop gourmand, j’en ai trop pris.
L’alcool pour accéder à mes désirs inassouvis.
J’ai la mélancolie à travers de ma rate.
Où les cicatrices représentent mes stigmates.