L’amour que j’ai connu doit se connaître une seule fois dans une vie, un amour sans condition assorti d’un abandon total à l’autre et une douleur terrible lorqu’on le sent partir. Mon texte est une métaphore, celle de l’ascenseur qui n’est autre que celui des émotions. Dans cette histoire j’ai connu des hauts puis des bas et je suis passée de l’un à l’autre sans aucune transition et avec une brutalité effroyable me faisant perdre pieds et me laissant croire que je pouvais mourir de voir cette relation se terminer. Les bas sont aussi terribles que sont euphoriques les hauts mais le tout m’a fait perdre la raison en m’emportant à une vitesse vertigineuse dans un ascenseur où six boutons dorés semblaient attendre que je les presse. J’ai posé mon index sur l’étage le plus haut mais pour l’atteindre j’ai du chuter très bas dans les sous-sol de cet immeuble de l’amour.
Mon livre est une ode à l’amour s’adressant aux femmes mais aussi aux hommes ayant vécu la même expérience, celle d’un amour inconditionnel capable de vous dévaster.

Extrait

Je me tenais là, devant cet ascenseur, cette machine de fer et d’acier, ce bloc glacial.

Je regardais, sans vraiment y prêter attention, les numéros défiler devant mes yeux dans un rythme régulier, je comptais même les secondes qui séparaient chaque étage et j’attendais patiemment le suivant, je m’occupais, je passais le temps…Une brève sonnerie venait subitement de me sortir de ma léthargie. La lourde porte annonçant le palier venait de s’ouvrir devant moi et je pouvais maintenant découvrir la cabine éclairée d’une lumière de Led blanche. Elle était devenue silencieuse et semblait m’attendre, comme si elle m’invitait à pénétrer dans son antre, à la rejoindre.

Mais je n’étais pas encore certaine de le vouloir …Cela faisait un moment que j’avais oublié cette petite cabine, que je ne m’y étais pas engouffrée mais mon cœur me poussait en avant, il voulait y entrer, il voulait s’abandonner dans cet espace, alors sans vraiment maîtriser le geste, je me lançais, et j’ai fait le premier pas.