Le Carnet Noir d’Adrien

Monik Gorget a souhaité faire ce livre pour diffuser au maximum la triste mais courante histoire de son fils Adrien qui met fin à ses jours le 03/10/2015 à 20 ans, au début de sa 3e année en grande école. Elle a fait parler son cœur. Elle est présidente de l’Association « Adrien une justice pour les étudiants ». N’ayant pas l’habitude d’écrire, elle a reçu l’aide d’Élisabeth Bourgois, romancière.

Elle vous propose d’être acteur de la naissance de son livre en l’aidant à faire de sa parution prochaine, avec les Editions Maïa, un succès. Plus les préventes seront nombreuses, plus son livre sera promu et diffusé. En retour, vous serez présents dans le livre en page de remerciement et vous recevrez le livre en avant-première !

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Adrien est un jeune homme qui sourit à la vie et à qui tout réussit. Intelligent, musicien, sportif, passionné par mille choses, il choisit de faire des études dans l’aéronautique, visant l’exploration du ciel. Mais rien ne se passe comme prévu et pendant deux ans, après un bizutage très pénible, il va vivre un harcèlement sournois, constant et insupportable de la part de cinq de ses « camarades » de promotion.

À bout de forces, il met fin à ses jours le 3 octobre 2015, au début de sa troisième année en cette grande école. Adrien a beaucoup écrit sur les réseaux sociaux et dans un carnet noir découvert après sa mort. Il a écrit l’insupportable, la souffrance, la peur… tout ce qui construit le lent processus du harcèlement qui détruit peu à peu le psychisme de la victime.

Monik et Bruno, les parents d’Adrien se sentaient démunis. Ils se sont battus avec courage pour protéger leur enfant. En vain, car ils se sont heurtés alors à une forte omerta, celle qui protège les établissements de renom sous prétexte qu’un jeune de 20 ans est un adulte qui peut se prendre en charge et se défendre seul.
Ce récit a pour but de lever le voile sur la réalité de ces harcèlements et de créer un lien avec les jeunes victimes et leur famille. Peut-être ainsi sera-t-il possible de secouer les instances policières et judiciaires et de mettre les établissements d’enseignement supérieur face à leurs responsabilités.

« Grâce à cet écrit, en ne se basant que sur des faits, Monik Gorget a voulu montrer que le harcèlement suit un processus lent, détruisant peu à peu le psychisme de la victime et qu’il ne s’arrête pas au lycée pour reprendre en milieu professionnel. Le bizutage et le harcèlement sont réels dans les grandes écoles ou en universités qui choisissent l’omerta plutôt que le risque de nuire à leur réputation. »

Extrait

1er septembre 2015.

C’est la troisième fois qu’Adrien vit la rentrée dans cette grande école d’ingénieurs. Un troisième cauchemar. Tous ont plaisir à se retrouver. Âme en peine, il est seul, on s’éloigne de lui, on ne le salue pas tandis qu’on se précipite les uns vers les autres si heureux des retrouvailles. Est-il pestiféré ? Le pire c’est qu’il va devoir de nouveau supporter la présence permanente de son ennemi : Jean, en troisième année comme lui.

Il y a un nouveau directeur qui présente le règlement qu’il a modifié. Il est furieux, trouvant inadmissible que certains étudiants usent à tort leurs pneus devant l’école, en massacrant le bitume avec leur moto. Il exige que l’auteur des traces récentes se pointe à son bureau avant d’y être expressément invité ! Il s’agit de Jean qui a déjà recommencé les conneries.

Dès le lendemain soir, Adrien me téléphone. Il est en larmes et sanglote en bégayant.
− Maman, c’est fini, je ne sortirai plus jamais, c’est fini…
− Calme-toi mon cœur, respire, raconte-moi…
− Je suis sorti avec mes potes de l’autre école d’ingé, tu sais, je t’en ai déjà parlé, des types vraiment cool.
− Oui mon chéri et alors ?
− Sur le trottoir du centre-ville, on allait vers un resto. On a croisé des étudiants de mon école, quand ils m’ont vu, ils n’ont pas pu s’empêcher…  s’empêcher de… de…

Il n’arrive plus à s’exprimer, l’émotion l’envahit, le noie. Il ne parle plus. J’essaie de le calmer. Quatre cents kilomètres nous séparent. Impossible pour moi de contacter Bruno, très proche de son fils, mais qui n’a pas de réseau dans la maison. J’essaie de trouver un sujet qui puisse le distraire, lui parle de la vente de la maison, de mon travail. Je me rends compte que tout cela l’indiffère, mais il faut attendre quelques instants qu’il soit plus calme pour poursuivre la discussion.
− Maman, pourquoi je suis tellement différent ? Pourquoi ils ne me laissent pas tranquille ? 

  • Les étapes de création

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