Ce roman suit le destin de cinq personnages intimement liés : Louise, la narratrice de 92 ans, sa fille Katia, et ses amis Félicité, Lucas et Nia. À travers le récit de la narratrice, on découvre les joies et les peines des personnages, leurs liens indéfectibles, mais aussi les blessures profondes qui les ont marqués.

Le roman explore avec sensibilité et humour les thèmes de l’amitié, de l’amour maternel et de la résilience face à l’adversité. À la fois touchante et poignante, cette histoire nous invite à réfléchir à la complexité des relations humaines et à la manière dont les traumatismes de l’enfance peuvent influencer le reste de notre vie.

Extrait de  Le Cercle des Amies Vertueuses  par Françoise Séverin

« À cette époque, Nia était vulnérable, malléable à souhait. Zack a profité de ses faiblesses pour instaurer une sorte de vassalité subtile entre elle et lui, un lien de subordination moyenâgeux. Nia souhaitait seulement se voir dans son regard ; elle avait fini par y découvrir tout ce qu’elle aurait préféré ignorer. Dès le premier jour, il y a eu, entre eux, la séduction par une seule œillade : pas de mots, seulement l’enlacement des yeux, l’orgasme des prunelles. Le regard est un langage sans faute de grammaire, le regard est la phrase parfaite. Nia percevait, en Zack, un compagnon d’infortune, un jumeau de détresse émotionnelle… Elle présumait qu’ils portaient les mêmes stigmates. Elle s’est mise à l’aimer d’une sincérité pure ; lui était amoureux de l’amour ! On aime les autres sans savoir pourquoi. C’est le cœur qui décide. Ils ne sont pas forcément un idéal, le cœur se moque bien de tout cela ; en amour, le cerveau ne fonctionne plus ! Nia a aimé Zack pour tout ce qu’il ne lui promettait pas : pour ses silences, ses failles, ses manquements. Elle brûlait d’être celle qui le sauverait de ses démons intérieurs, qui le sauverait de lui-même. Celle qui limerait les barreaux de sa prison mentale. Elle voulait être son tout, sa femme, sa muse, sa sœur, sa mère, celle qui lui ferait oublier toutes les autres. Mieux que quiconque, Nia avait compris qu’il y avait en Zack un défaut d’existence, l’absence d’un moi robuste. »