Ce livre est une alerte. Mes écrits ne sont que des constats bien réels. Tout le monde est concerné, du piéton au conducteur du plus gros engin.

Lorsque j’en ai la possibilité, j’ajoute mon jugement – qui n’engage que moi – et je propose des solutions lorsque celles-ci me semblent facilement adaptables.

En conclusion, même ceux qui se croient infaillibles se reconnaîtront dans certaines situations… Moi le premier.

Enfin, je tente également de démontrer que le législateur et les forces de l’ordre peuvent se tromper, et qu’il existe certainement des moyens moins répressifs pour faire respecter le code de la route tout en améliorant le comportement général des conducteurs.

Extrait du livre :

Chapitre : Le permis de conduire

Nous sommes tous égaux en droit, sur les routes comme ailleurs. Si nous avons le permis d’utiliser les infrastructures routières, nous devons les partager et respecter les mêmes règles : celles du code de la route, très complètes, logiques et couvrant pratiquement toutes les situations que nous pouvons rencontrer au quotidien.

Le législateur a prévu, dans de nombreux cas, de sévir contre celles et ceux qui n’appliquent pas ces règles, en suspendant ou supprimant cette autorisation, ou en sanctionnant les erreurs commises. Cette distinction est essentielle, car beaucoup considèrent le permis comme un droit inaliénable – pas divin, mais presque – et ne supportent pas que d’autres viennent les contrarier dans son usage. Ils refusent l’idée d’être gênés et encore moins sanctionnés.

En effet, dans toutes les discussions sur le sujet, chacun se considère comme le meilleur conducteur du monde, et ce sont toujours les autres qui commettent des erreurs. Ainsi, ils n’admettent pas qu’on puisse mettre en doute leurs propres capacités au volant. Heureusement pour eux, mais malheureusement pour la qualité de la circulation, la plupart des fautes ne sont pas sanctionnées, faute de pouvoir être constatées en temps réel. Il faudrait un nombre considérable de gendarmes, de policiers et des dizaines de milliers d’appareils de surveillance pour faire respecter scrupuleusement le code de la route.

Or, c’est tout l’inverse qui se produit. La police de la route, autrefois omniprésente, se fait rare. Le constat est amer, mais bien réel. Je roule moins aujourd’hui, mais je ne croise que rarement la police ou la gendarmerie sur les routes ou en ville. Certes, il y a les radars et les nouveaux dispositifs de surveillance, mais ils ne sanctionnent que des infractions commises à un endroit et à un instant précis. La présence humaine des forces de l’ordre, capable d’intervenir de manière mobile et dissuasive, est irremplaçable.

Toutefois, je ne veux pas critiquer ces forces : leurs missions se sont diversifiées et multipliées. Mais il ne faut pas sous-estimer l’impact dissuasif de la simple vue d’un gendarme au bord de la route.

À l’inverse, imaginons un instant que toutes les infractions soient effectivement sanctionnées. Si chaque faute commise entraînait un retrait de points, il n’y aurait sans doute plus personne sur la route… J’exagère ? Peut-être… quoique.

Quoi qu’il en soit, nous n’avons pas le choix : nous devons partager le réseau routier. Nous y avons tous accès, nous devons le respecter et, surtout, nous respecter les uns les autres – même si cela semble parfois bien difficile.