Le climat ET la fin du mois

Économiste, professeur émérite à l’université de Paris-Nanterre, j’ai passé toute ma carrière de chercheur à réfléchir sur les questions environnementales et particulièrement sur le changement climatique. Et je fais le constat que, malgré la prise de conscience grandissante de l’importance de ces questions, cela ne suffit pas à nous faire emprunter le chemin de la baisse des émissions génératrices de ce réchauffement. J’ai donc écrit ce livre pour expliquer les raisons de cet échec collectif à changer de trajectoire et pour proposer une orientation très différente de celle que nous continuons à suivre et qui nous mène dans le mur.

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Dans ce livre, je passe en revue les différentes propositions faites pour lutter contre le réchauffement climatique, selon leur orientation principale, dont je distingue trois types : celles à caractère anthropologique, visant à modifier les comportements, celles à caractère institutionnel dont les COP sont le modèle et celles s’appuyant sur la technologie.
La première partie est consacrée à leur examen critique et conclut qu’aucune d’entre elles ne permet de répondre au défi du réchauffement climatique. C’est une des originalités du livre, de ne pas se payer de mots promettant des lendemains meilleurs, en regardant la réalité en face.
La seconde partie propose un diagnostic sur la responsabilité de cette situation. Le titre de ce livre est d’abord une référence à celui du Professeur Gollier, Le climat après la fin du mois, dont la lecture a déclenché la rédaction de ce livre. Alors qu’il oppose l’action pour un climat supportable et celle pour des fins de mois moins dures, je défends au contraire l’idée que nous n’aurons un climat supportable que si les fins de mois deviennent moins dures, autrement dit que les inégalités se réduisent.
Pour cette raison, il devrait intéresser tous ceux qui pensent qu’un débat public ouvert est nécessaire pour sortir de l’immobilisme actuel.

« On se souvient de l’apostrophe enflammée de Jacques Chirac au quatrième sommet de la Terre à Johannesburg en 2002, dix ans après celui de Rio qui avait lancé les préoccupations environnementales : “Notre maison brûle et nous regardons ailleurs”, avertissement qu’il avait immédiatement oublié une fois rentré en France en continuant, lui aussi, à regarder ailleurs*.
Au moment où j’écris ces lignes, l’Amazonie brûle avec toute la charge symbolique que cela implique quant à l’état de notre planète, nous rappelant brutalement ce qu’il en coûte de détourner le regard, les Conventions-cadres des Nations Unies sur les changements climatiques s’égrenant sans grands effets de Rio 1992 à Madrid, la vingt-cinquième et dernière en date. Ni celle de Kyoto en 1997 qui avait abouti à la signature d’un Protocole entré en vigueur (l’expression est trompeuse) en 2005, ni celle de Paris en 2015, saluée pourtant comme la prise de conscience planétaire de la gravité du problème climatique, n’ont pour l’instant débouchées sur une baisse sensible des émissions mondiales des gaz à effet de serre (GES). Au contraire, celles-ci continuent à augmenter.
C’est là le fait massif le plus important de cette question climatique. Si aujourd’hui elle est devenue incontournable, signe que depuis Rio en 1992, beaucoup a été fait pour que le grand public, les institutions publiques et privées, les dirigeants politiques ne puissent plus “regarder ailleurs”, on doit constater que ce qui était de l’ordre du nécessaire n’est toujours pas suffisant. Malgré toutes les initiatives de tous ordres (législatives, privées, militantes…) les émissions de GES restent à la hausse rendant plus qu’improbable le vœu formulé à la COP 21 de Paris (les COP sont les Conferences of Parties, où les États discutent des politiques à suivre pour lutter contre le réchauffement climatique) de ne pas dépasser les 2 °C en 2100, voire de limiter la hausse des températures à 1,5 °C. C’est le rappel têtu du réel qui conduit à ce que se multiplient les propositions pour sortir du cercle vicieux où nous semblons pris, sans que, pour l’instant un changement de trajectoire ne s’opère.
Cette situation pose deux questions principales que ce livre tente d’examiner de près. L’une est celle du réalisme des diverses propositions qui fleurissent aujourd’hui pour inverser la tendance.

C’est l’objet de la première partie où, on a cherché à caractériser ces propositions en fonction de l’orientation principale qui est la leur.
La seconde partie de ce livre portera sur la seconde question qui ne peut manquer d’être posée à tout discours critique sur ce qui se fait aujourd’hui sur le front de la lutte contre le réchauffement climatique, comme celui que je développe dans la première partie. C’est évidemment celle des propositions que l’auteur de la critique a à faire sur ce sujet. Je propose donc une réflexion sur les causes de l’immobilisme où nous nous trouvons englués et sur une voie de sortie, à mon sens la seule susceptible d’orienter les actions qui permettraient de redonner de l’espoir dans l’avenir. »

* J’ai écrit ces premières lignes quelques jours avant le décès de Jacques Chirac. Depuis, comme dans la chanson de Brassens, Le temps passé, on lui décerne toutes les qualités et en particulier son positionnement visionnaire sur l’environnement justifié notamment par ce discours de Johannesburg et la Charte de l’environnement intégrée au bloc constitutionnel du droit français. Il n’en reste pas moins que les émissions de la France n’en ont pas été réduites pour autant et qu’elle n’a pas été spécialement à l’avant-garde de la lutte contre le changement climatique durant sa présidence (et d’une manière générale sur bien d’autres problèmes environnementaux comme la perte de biodiversité ou la qualité des eaux fluviales, notamment la Seine dont il avait promis la dépollution durant son mandat). C’est ce que j’appelle regarder ailleurs.
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