Martin Roces a toujours gardé son œil d’enfant. Chaque fois qu’il rencontre une vedette de la chanson ou un artiste du monde du cabaret, il est en admiration. Mais cet artiste au cœur écorché vif a dû surmonter de nombreuses épreuves dans sa vie. Il ne se sent pas à l’aise dans la société actuelle et regrette que les trésors musicaux des années passées disparaissent peu à peu. Ce livre est donc un témoignage, mais aussi une lutte pour faire perdurer les vedettes de la chanson française. Mais c’est aussi une thérapie publique ; pour dire à tous les jeunes artistes qui commencent : « Ne lâchez rien ! Il faut y croire ! »

« Le combat du coquelicot » est une autobiographie extrêmement sensible où les anecdotes sympathiques se mélangent aux douleurs du passé. Ce livre met aussi en garde contre les dangers de certaines addictions telles que : l’alcool ou l’hyper sexualité. Mais ces addictions servent souvent de déguisement pour des blessures plus profondes dites à mi-mots dans ce livre. L’originalité de ce bouquin est qu’il est écrit avec simplicité, bienveillance, que l’on y croise beaucoup de stars, mais aussi des inconnus. C’est un hommage à la Vendée et à Paris. En conclusion, ce livre est un ascenseur émotionnel. Des hommages, du rire, des larmes, des souffrances, des vedettes, des excès… Le parfait cocktail pour le premier volet d’une série littéraire autobiographique.

Extrait

Ce qui est étrange, c’est que lorsque je suis arrivé, la plupart des élèves se sont intéressés à moi. J’étais même surpris de voir autant de bienveillance à mon égard… Puis, très vite, ce qui fut des : Salut, comment tu vas ? ; devinrent des : dehors sale espagnol ! ou : Sale race d’espagnol de merde ! On m’avait prévenu que les Vendéens étaient chauvins. Mais je ne pensais pas qu’ils étaient aussi racistes.
Alors bien sûr, je ne mets pas tous les Vendéens dans le même sac. Mais ça existe !
Vous me direz, il y a des cons partout… Mais quand bien même ! Il peut y avoir des abrutis dans tous les quartiers, la chose qui est sûre, c’est que le harcèlement scolaire allait vite s’installer… Au départ c’était très subtil… C’étaient des regards et des moqueries dissimulés par des murmures. Puis, ça a commencé à se propager sur le réseau social à la mode de l’époque : MSN. Coup de bol pour moi, je n’avais rien de tout ça ! Je n’avais même pas de téléphone portable. Donc en soit, une fois rendu chez moi, j’étais tranquille… Du moins, jusqu’au jour où, j’ai décidé de me faire du mal. La scarification est un jeu dangeureux. Surtout lorsqu’on la pratique par dégoût de soi. Et oui, à force d’entendre que vous êtes un monstre, vous finissez par vraiment penser que vous en êtes un. C’est très surprenant de voir à quel point l’influence des autres peut changer le regard que vous avez sur vous-même. Et pourtant, je vous prie de me croire quand je vous dis qu’à cette époque, j’étais tout ce qu’il y a de plus innocent. J’étais gentil et fleur bleue. Il ne me serait jamais venu à l’esprit de sauter à la gorge de quelqu’un. Et pourtant, il y aurait eu de quoi… Suite à tout ceci, il n’y avait donc plus qu’une seule personne à qui je pouvais faire du mal… C’était à moi-même.