Le dernier Templier de Safed, relate les événements qui ont amené la fin des États latins d’Orient sous les yeux de Foulques Escofer, fils de noble normand (personnage fictif), doué de sentiments nobles, d’indulgence et de générosité. Sans grands anachronismes, ce roman historique met en scène un personnage fictif dans des événements réels passés. L’histoire de la fin des états latins d’Orient est alors vécue à travers les émotions et la vision de ce personnage, jeune chrétien d’Occident. Sur place, il sera confronté aux désirs des peuples d’Orient, aux différentes cultures, croyances et religions. Le périple de ce personnage fictif occidental depuis son passage adulte vous fera découvrir les derniers conflits en terre de Palestine à la fin du XIIIe siècle et vous fera partager son expérience qu’elle soit positive ou négative…

Extrait

Une longue plage de sable fin cachée par de petites falaises côtières en Palestine. Malgré la végétation naturelle et les plantations réalisées par l’homme pour freiner l’érosion, le temps faisait son office et grignotait l’ensemble des petites hauteurs de dune pour en éprouver la stabilité. Chaque effondrement était rapidement nivelé par la pluie mais surtout par les vents. La probabilité d’un risque d’instabilité du terrain faisait que l’on ne passait que par hasard dans cette crique éloignée des premières habitations.
Au point du jour, à quelques encablures du rivage, deux galères d’une république italienne attendaient, voiles affalées, qu’une troisième galère, la proue modérément fichée dans le sable, décharge ses marchandises. Elles ne dérivaient que très légèrement grâce à leurs ancres, des grosses pierres plates percées en leur milieu où l’on attachait une corde qui reliait modestement le fond de la mer au bateau. Sur la plage, devant la troisième galère légèrement échouée, un petit groupe de marchands italiens monnayait sa cargaison à un émir mamelouk commandant une caravane musulmane. Les italiens bravaient les interdits du pape tandis que les musulmans enfreignaient les clauses du dernier traité de paix avec les francs qui interdisait aux mamelouks de traverser les terres du royaume chrétien de Jérusalem. Tous savaient ce qu’ils risquaient. Ils savaient qu’ils pouvaient être démasqués à tout moment par une petite patrouille menée par quelques chevaliers francs, ils pensaient que c’était sans grand risque.