« Le Générateur Orient » s’inscrit dans la démarche de conjuguer érudition et imaginaire pour interroger notre rapport au temps, à la mémoire et aux métamorphoses de l’humanité.

Participer à sa création, c’est prendre part à une réflexion visionnaire sur notre devenir, sur la mémoire et la transcendance, dans un projet littéraire qui dépasse les cadres traditionnels de la science-fiction. Ce livre s’adresse aux amateurs d’anticipation philosophique, de récits immersifs et de concepts novateurs, dans la lignée d’auteurs comme Borges, Lem ou Dick. À travers cette œuvre, José Sales Albella aspire à conjuguer art et littérature pour ouvrir de nouvelles perspectives sur l’humanité et son destin.

Extrait

C’était un rêve que je caressais depuis longtemps. Pourtant, maintenant que cette solution me fait face, elle semble m’échapper, incontrôlable. Je ne comprends plus les fondements théoriques de ma propre création. Ma curiosité s’est soudain muée en une peur viscérale.

Ce week-end a été étrange, à la fois bon et mauvais. Mauvais parce que j’ai lu et relu les conclusions de Miranda, en vain. Le contenu me dépasse, ses explications demeurent hors de portée. Bon, parce qu’il m’a offert un moment pour réfléchir.

Finalement, j’ai pris une décision : personne ne saura jamais rien de Miranda. Ni mes amis, ni ma famille, ni quiconque. Je pensais pouvoir transmettre son résultat avec confiance, rédiger une copie manuscrite simplifiée, peut-être même déposer un brevet. Mais le système me dépasse, et mes ambitions vacillent. Je suis un activiste environnemental contrarié. Je hais les combustibles fossiles, je crains l’énergie nucléaire, et je refuse de cautionner l’exploitation du charbon ou la prospection des pôles. Pourtant, cette solution que j’espérais trouver m’effraie autant qu’elle m’émerveille.