Né d’un de mes rêves, Nicolas est doté d’un amour poignant pour ses proches. Alors qu’il a perdu son père l’année précédente, il se voit voler à nouveau une partie de sa vie. Et quelle partie ! Nicolas s’étant réfugié dans un mutisme total, comment Gabrielle va-t-elle pouvoir l’aider à surmonter sa peine ? À travers un voyage entre Paris et Kiev, découvrez la sensibilité des personnages, le suspens d’un simple coup de fil, la brutalité d’un enlèvement, la joie des retrouvailles, les mystères et la beauté d’une connexion entre deux âmes sœurs, l’incroyable lien de la gémellité. Le lien vous dévoilera au fil des mots à quel point on peut aimer, de façon inconditionnelle. Croire encore en ces valeurs qui font de nous des humains. Je vous souhaite autant de plaisir à le lire qu’il m’en a procuré à l’inventer. Il ne me reste qu’à vous inviter à vous laisser emporter par ces moments de douceur. Vous pouvez être partenaire de la création de ce roman en participant à sa naissance et ainsi donner vie à ce message d’amour.

— J’ai besoin de me retrouver dans ma chambre et de ressentir les choses, de me reconnecter à mes souvenirs. Évidemment, ça me brise le cœur de revoir cette chambre vide, mais j’ai besoin des ondes d’Alexis pour continuer. Je dois trouver la force pour le retrouver. C’est ça que je suis venu chercher dans notre chambre. Dis-moi que je vais le retrouver maman, je ne peux pas abandonner.
— Je le veux tellement moi aussi. Ne reste pas dans cette chambre cette nuit, je ne supporte pas de te voir dans cet état, répondit Ava, qui se sentait à présent totalement démunie face à la détresse de son fils.

NICOLAS
Plus tard dans la soirée, j’allai enfin rejoindre ma famille dans le salon. J’étais heureux de retrouver ma petite sœur et ma grand-mère.
J’avais imaginé évacuer toute cette tension dans ma chambre et me sentir un peu apaisé.
J’étais sûrement le plus touché par la disparition de mon frère et cela n’étonnait personne. D’avoir pu tenir les affaires d’Alexis dans mes mains, m’imprégner de l’odeur de son parfum, m’avait donné la sensation qu’il n’était pas loin. Plongé dans mes pensées, je l’imaginai ouvrir la porte, se fâcher de me trouver dans son lit et tirer de toutes ses forces sur le matelas pour me mettre à terre. Si seulement…
Après avoir passé des heures à peser le pour et le contre, je décidai de sortir d’ici. Je ne tirerai aucun bénéfice de cette incursion dans notre antre. J’étais seul dans la froideur de ma chambre. J’étais dans mon environnement, mais cela ne me faisait pas de bien, maman avait raison. Je pensais y trouver de l’apaisement, je n’y trouvai que le vide. Je détestais ce silence dans notre chambre. Cette pièce n’avait plus d’âme, il n’y restait que de trop lourds souvenirs de bonheur et je n’y retournerai pas. Ni cette nuit, ni jamais.