Ma famille m’a appris les vraies valeurs de la vie : sentir la pluie tomber sur une terre chaude, marcher pieds nus dans l’herbe, souffler sur les fleurs de pissenlit, manger des mûres au bord des chemins, glacer les orteils dans l’eau de la rivière, contempler les étoiles les nuits d’été, marcher sur les sentiers de montagne, cueillir les cèpes en automne… et bien d’autres moments en harmonie avec la nature. Riche de ces brins de bonheur, je suis donc une épicurienne.
Un matin, le bourdon et le papillon ont frappé à ma porte pour me raconter leur belle rencontre. C’est dans cet album que j’ai glissé les enseignements du sage bourdon.

Le Messager du Soleil est un conte initiatique illustré par une collègue et amie Laurence Bordaberry qui se passionne pour le dessin et la peinture au vernis.
Ce livre n’est pas seulement destiné aux jeunes lecteurs. C’est un récit qui vous fera voyager au cœur de la nature et vous traverserez les Pyrénées au côté du sage bourdon prénommé Renaissance et de sa jeune amie Espérance, le papillon. Avec Espérance, vous apprendrez combien la vie peut être douce en tournant votre regard sur les joies du quotidien. Vous comprendrez comment l’Homme peut devenir un allié de la nature et vous vous détacherez de vos peurs pour aimer l’instant présent comme il se doit.
La création de ce livre est également pour moi la réalisation d’un souhait : pouvoir aider une association pour enfants malades parce qu’il n’est rien de plus important que de redonner le sourire et l’espoir à un enfant qui pleure.

Extrait

« Je restais sans voix. Le soir tombait sur nous et j’imaginais un ruisseau de miel devant moi, le soleil y baignant ses bras. Renaissance était un magicien. Par ces paroles, Il avait le pouvoir de métamorphoser l’espace qui nous entourait en un fabuleux paradis doré. Je commençais à entrevoir l’univers comme un vaste champ de joyaux irradiant les Hommes.
Le soir tombait sur les Pyrénées, majestueuses montagnes qui changeaient les couleurs de ses robes de fêtes pour mieux séduire le Soleil. Renaissance et moi-même allions regagner notre antre de douceur… je m’étais habituée à l’obscurité de ce nid douillet. En chemin, je m’aperçus que Renaissance était bien fatigué, sa respiration devenait plus forte à mesure que nous avancions. Il me tardait d’atteindre le cerisier pour trouver le repos bien mérité. Au-dessus de nous, les étoiles clignaient des yeux, se chuchotant les dernières nouvelles du monde invisible. »