Ce livre est une aspiration à l’aventure, à l’amour de la vie, aimer et être aimé, explorer l’univers de la peur. Imaginer d’autres dimensions qui sans aucun doute existent, mais qu’il ne nous est pas donné d’appréhender. J’ai eu la chance, oui la chance de naître dans un pays sous le joug du communisme en 1956 en Tchécoslovaquie : cela permet aujourd’hui d’avoir une ouverture d’esprit sur le monde un peu plus large, plus de chemins à reconnaître, plus de comparaisons.

Extrait

Nous étions dans le noir absolu. J’ai retrouvé la bougie qui était tombée pratiquement à mes pieds. Quand enfin j’ai réussi à la rallumer, j’ai cru mourir de peur, Marian était là devant nous intact et en pleine forme, regard d’acier, puis le blanc de ses yeux a laissé place à un rouge sang. Je sentais qu’il était prêt à nous entraîner avec lui dans les ténèbres, à tout jamais.
Olina s’est vite approchée de moi : sors vite ton collier !

Je n’ai pas eu le temps de réagir, la trappe s’est à nouveau ouverte dans un boucan assourdissant, trois hommes en uniforme ont dévalé les escaliers en criant « police » comme des fous, et nous sont tombés dessus, sans aucune retenue. J’étais soulagé et je me suis tourné vers Marian, voulant lui dire que c’était fini, mais il avait disparu.

Un quatrième policier, celui-là en civil, assez jeune, trente ans à peine et sûr de lui est descendu en nous demandant qui nous étions et ce que nous faisions ici. Soudain, nous vîmes arriver les deux collègues d’Olina menottés, tête basse, comme de vulgaires voleurs de poules pris en flagrant délit les mains dans le nid. Celui qui semblait être le chef, le jeune de trente ans, fixait les petits cercueils. Qu’est ce que c’est que cela, s’approchant de la première sépulture, vous pouvez m’expliquer ? Les deux coups de feu entendus par les voisins hier dans la nuit – haussant ostensiblement le ton – et où sont vos papiers ? Vous faites partie d’une secte, ou quoi ? Y’a quoi dans ces boîtes…