Ce livre est un roman. Il retrace le vécu d’un jeune garçon dans la France de l’après- guerre, complètement isolé des autres enfants dans la campagne profonde.
L’absence de transport, des logements successifs et souvent insalubres, un éloignement et une méconnaissance complète de la vie des jeunes de son âge en ville ou dans les villages.
Une scolarisation difficile, tant par un grand éloignement entre son domicile et l’école, compliqué par l’absence totale de route, que par l’attitude parfois méprisante et violente de l’institutrice.
Des évènements inattendus vont émailler son enfance. Il découvrira très tôt qu’en dehors du noyau familial très restreint et de ses animaux de compagnie à qui il vouera un amour sans limites, la vie n’est pas un long fleuve tranquille, même quand l’eau est claire !
Son enfance, son adolescence, la découverte de la vie, de l’amour, ses espoirs, ses désillusions.

« L’hiver 1954 fut particulièrement froid, il n’y avait pas de chauffage dans la chambre, un poêle à bois situé dans une autre pièce était l’unique moyen de chauffage. Ses parents laissaient la porte de la chambre ouverte en permanence pour que la chaleur puisse entrer. Sa mère lui dira plus tard que pour le réchauffer elle lui plaçait une bouillotte d’eau chaude dans son lit. En guise de bouillotte qu’elle ne possédait pas, une ancienne bouteille de limonade, fera l’affaire. Un matin elle retrouvera l’eau de la bouillotte gelée, à côté de Gaspard, dans la chambre…

Ces situations extrêmes contribueront à forger une résistance physique importante chez ce jeune enfant. Les seuls vêtements chauds à cette époque-là étaient souvent tricotés à la main et constitués de laine de mouton.

Cet ancien moulin à grains, situé à l’entrée d’un petit village traversé par une route, au pied d’une montagne, était situé légèrement en retrait de la rue principale, à l’extrémité d’un petit chemin de terre. Si ce n’est le manque d’isolation pour l’hiver, l’endroit était plutôt bucolique. Des arbres feuillus très grands entouraient le moulin, des deux côtés du ruisseau. Une porte d’entrée en bois à double battant, probablement pour passer plus facilement avec les sacs de grains sur le dos lorsque le moulin était en activité.

Deux niveaux, avec de toutes petites fenêtres. Des volets avaient été rajoutés lorsque le moulin avait été désaffecté et transformé en habitat. Gaspard ne gardera aucun souvenir de ce lieu, ses parents lui raconteront leur séjour. »