Description
J’aimerais modestement que mon témoignage soit un catalyseur pour le million de joueurs pathologiques et leur entourage mais également pour les 26 millions de joueurs réguliers et occasionnels dénombrés en France.
Je développe dans ce livre les motifs qui m’ont fait toucher le fond. J’ai écrit plusieurs chapitres dans lesquels je parle de mes débuts dans le jeu jusqu’à mes coups de folie, mon ascension professionnelle, ma séparation de la femme de ma vie, la vie en clinique, l’avenir peu brillant qui m’attend.
Je dénonce les différents acteurs qui m’ont accompagné dans ma chute. La Française des Jeux et ma banque. Cependant, je reste le premier fautif et seul responsable de ce qui arrive.
Je suis prêt à témoigner de ce fléau dans les médias, même à visage découvert, car même si j’ai honte de ce que j’ai fait et de la peine que je cause à ceux que j’aime, de la vie qu’ils endurent, je l’assume et j’aimerais que mon témoignage, à travers ce livre et mes passages dans les médias permettent à ceux qui ont cette addiction de se rendre compte du cataclysme qu’elle peut engendrer.
« Tout allait bien, j’avais un super boulot, je me sentais bien dans ma boutique, mes clients m’appréciaient, je me mettais en quatre pour eux, je gérais ce qu’on appelle dans les petits villages, un de ces commerces de proximité où on vend du tabac, la presse, les jeux de la Française des Jeux, des boissons à emporter, des cartes postales, on fait aussi dépôt de linge, vente de livres neufs et d’occasion. Bref, le vrai commerce qui a son utilité dans un village de 2800 habitants au même titre que la boulangerie, l’épicerie, les coiffeurs, les bars, ses quelques restaurants, son fleuriste.
Bref, un vrai petit village avec ses commerçants qui essaient de donner de leur temps, de leur sueur pour rendre la vie plus agréable aux habitants, à leurs clients.
J’étais un privilégié, en tout cas, ce que je gagnais me permettait de partir souvent en vacances et de prendre un remplaçant car il n’était pas question de fermer une seule semaine. Et mes clients, où iraient-ils ?
J’avais une femme que j’aimais, qui m’aimait, elle avait confiance en moi, même si elle savait que j’étais un gros menteur concernant mon vice, elle n’aurait jamais imaginé que je puisse descendre aussi bas et par là même, l’emmener avec moi dans cette chute abyssale.
Jamais je ne pourrais réparer ce que je lui ai fait vivre et qu’elle vit encore, tellement le traumatisme est énorme. Je lui demande pardon si toutefois, c’est possible.
Qui aurait pu croire que j’allais en arriver là ? Sûrement pas moi.
Car je me sentais invincible, celui à qui rien ne peut arriver.
Je vivais dans le déni.
Parce que j’ai toujours tout réussi, ça n’allait pas s’arrêter en si bon chemin.
Et pourtant… »
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