L’épicentre de l’hippocampe

L’écriture est une distorsion du temps. J’aime l’idée de pouvoir raconter une vie en une page et ne pas avoir assez de mille pages pour écrire un instant. Pour résoudre cette énigme curieuse, j’ai compris qu’il ne fallait pas hésiter à se servir des maux du cœur. Dans cet organe où réside l’universalité, trouver les mots justes me fascinera toujours.
Je fais aujourd’hui appel à vous pour réaliser ensemble ce projet d’édition. Je vous propose de contribuer à la naissance de cet ouvrage en devenant partenaire de sa création. Votre nom en tant que contributeur sera présent dans le livre que vous recevrez en avant-première !

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Projet abouti !

Estelle, perpétuellement en conflit avec les hommes qui jalonnent son parcours semé d’embûches, est une trentenaire placée sur l’échiquier d’une société moderne dans laquelle elle est contrainte de donner le change. Dans sa révolution intérieure, elle tentera de disséquer le noyau du problème. Ses souvenirs d’enfance se joueront du présent pour offrir des cadeaux qui s’apparenteront finalement à des colis piégés.
Ce livre est un combat poétique qui n’est autre que la rébellion d’un enfant invaincu et emprisonné depuis le berceau. Réussira-t-il son évasion face aux désillusions de l’adulte en proie à la fatalité ? Je vous laisse le découvrir à travers L’épicentre de l’hippocampe.

Extrait :
« En arrivant sur la croisette, je fus saisie par l’euphorie de toute cette agitation autour de moi. J’entrai dans un monde de strass et paillettes où les estrasses se camouflaient derrière l’oseille des éperviers dont le dimorphisme sexuel prêtait à sourire. Je croisais des nymphes tous les dix mètres, leur galbe parfait se sculptait dans la fluidité du tissu de leur robe. Les girafes avaient mauvais goût, elles ne cessaient de parader avec des chaussures compensées, perchées sur leurs échasses elles étaient si grandes, leur cou semblait plus long que d’ordinaire. Je traversais les rues aux côtés de biches qui marchaient avec élégance laissant penser que les talons aiguilles étaient les chaussures les plus confortables de la terre, elles m’inspiraient le respect. Je frôlais des rhinocéros qui ne cachaient pas leur férocité. Dès qu’un lion au poil soyeux se présentait, il fallait le contempler avec discrétion au risque de se faire remarquer. Lors de son festival, la ville de Cannes se transformait en un zoo luxueux. Les animaux étaient agréables à regarder et paraissaient ne manquer de rien, certains étaient libres ; d’autres moins : prisonniers de leur célébrité.
J’arrivai au lieu de rendez-vous. Devant cet immense palace, dont le nom m’échappe encore aujourd’hui pour une raison que j’ignore ; je faisais appel à mes dons d’adaptation pour vaincre mon angoisse. Fabienne m’avait mise sur la liste très convoitée, exclusivement réservée à la haute société présente pendant le festival. On me dirigea vers un ascenseur dissimulé dans un trompe-l’œil qui me laissa perplexe un instant, le dessin était d’une laideur effarante. Ce choix audacieux d’une peinture au fond si sombre et austère me jeta un violent frisson. J’entrai avec stupéfaction. Fort heureusement pour moi les deux chiens de garde présents dans cet ascenseur m’ont accueillie comme une invitée sans soupçonner une seule seconde que je pouvais être une étrangère. Nous nous stabilisâmes au sommet du bâtiment. Je sortis de cette boîte avec soulagement car le colosse sur ma gauche commençait à grogner et en territoire inconnu il m’en fallait peu pour m’effrayer. Ma paire de chaussures Zara s’acclimatait aisément à cette transmutation intergalactique de l’environnement, elle foulait le plancher aux côtés d’escarpins Dior, Christian Louboutin, Saint Laurent avec un naturel déconcertant. Je découvrais une plaine où le sol était jonché de talons ornés de diamants. Les cailloux étaient des pierres précieuses et le sable et la poussière laissaient place à de la poudre blanche qui se déposait délicatement dans certaines narines avant de s’infiltrer et d’émoustiller ces mêmes cerveaux. La pénétration de ces particules fines était évidemment invisible à l’œil nu. Je traversais un amas de richesse et de réussite ainsi qu’un pêle-mêle de femmes finement taillées ou au contraire pulpeuses à souhait. Je cherchai Fabienne du regard en vain. Mon parcours dans ce vaste univers était jalonné d’animaux fantastiques. Chaque groupe de femelle inondait de chuchotements l’espace qu’elles occupaient mais je ne discernais pas la cause de leurs piaillements délicats. L’on me tendit une coupe de champagne que je saisis volontiers. »

  • Le budget souhaité

    Mon budget idéal serait de 990 €. La publication nécessite de participer à la correction, la mise en page, l’impression et la commercialisation afin que ce travail de création soit le mieux valorisé possible. Les participations seront réparties de cette manière : – 20 % pour la correction, la mise en page et la création de la couverture ; – 55 % pour l’impression. – 25 % pour la promotion. C’est pourquoi aujourd’hui je fais appel à vous, auteurs, lecteurs, passionnés de lecture ! Votre soutien me sera précieux et c’est pourquoi je vous propose différentes contreparties en échange de votre aimable soutien.