« L’ère des poussières » parle avant tout d’humanité et de la difficulté à demeurer une bonne personne quand les êtres, le monde, la nature ou les dieux, vous malmènent. Il s’agit d’un roman fantastique qui aborde des thèmes importants et universels.
J’ai passé plusieurs années à l’écrire et j’ai découvert l’histoire au fil de l’écriture comme le lecteur la découvrira au fil de sa lecture.
Récit à la fois profond et divertissant, « L’ère des poussières » met en scène de nombreux personnages complexes et attachants, comme Ré, Laod et Esmer, ces triplés de onze ans auxquels je suis particulièrement attachée étant moi-même mère de trois enfants. Ils vous entraîneront avec eux dans les poussières de la destruction. Je souhaite que vous puissiez les découvrir et les aimer comme je les aime. Ils ont frappé à la porte de mon imagination, merci de leur ouvrir cette porte à votre tour en soutenant ce projet de création.

Extrait

Il était encore très tôt ce matin d’été lorsque Edaya s’éveilla en sursaut. Les enfants étaient déjà levés et semblaient bien agités. Edaya fronça les sourcils et sortit de son lit en grommelant. Se saisissant d’une veste de laine pour couvrir ses larges épaules, elle suspendit soudain son geste. Figée, elle tendit l’oreille. Un grondement se faisait entendre, un bruit étrange et effrayant. Sans perdre plus de temps, Edaya se précipita hors de sa chambre et courut à travers la maison, ses pieds nus pesant lourdement sur le sol.

Les enfants étaient dehors, près du grand chêne où ils avaient gravé leurs noms quelques années auparavant. Vêtus de leurs chemises de nuit, ils parlaient tous en même temps et criaient d’étonnement. Jamais ils n’avaient encore assisté à un phénomène comme celui-ci. Leur mère également. Cela grondait comme pouvait le faire le ciel lors d’un orage d’été, quand il faisait si chaud, parfois, en fin d’après-midi. Edaya resserra son gilet sur sa poitrine car elle frissonnait. Non, il faisait trop frais pour qu’il s’agisse d’un orage et le ciel matinal qui se dégageait de son manteau de nuit se révélait sans nuage. Le bruit était constant, sourd et profond. Il ne semblait pas provenir du ciel directement. Edaya eut beau tourner la tête de tous les côtés, elle ne parvint pas à décider de l’origine exacte de ce grondement. Elle se sentit cernée, comme sourde à tout autre bruit que cette étrange manifestation qui semblait émaner à la fois de l’air et de la terre. Ce terrible son enveloppait Edaya de son inquiétante présence et il lui parut que le fond même de l’univers menaçait de s’effondrer.