Le thème de mon livre est avant tout l’introspection. En commençant avec une histoire d’amour sur le point de se briser, j’ai voulu raconter la capacité qu’à l’être humain de toujours se relever des pires situations. La solitude, la peur de l’inconnu, la colère, la remise en question, l’amour, la tristesse sont des sentiments qui assaillent tout être humain, (ou sont des sentiments universels). Je voulais, au travers d’un périple prenant place au XVIIe siècle, et à travers des évènements bien réels, que le récit d’Arthur laisse un message d’espoir à tous : nous pouvons nous en sortir et triompher de nos démons, et que même quand tout semble sombre, il y a de belles choses qui peuvent arrivées. Parfois, certaines situations semblent insurmontables, mais il nous faut résister pour les êtres qui nous sont chers et pour notre propre construction. Ainsi, lorsque nous regardons ce que nous avons accompli et les forces insoupçonnées que nous avons mobilisées face à l’adversité, nous ne pouvons qu’être fiers/fières du chemin parcouru.
Le Mirage d’Arthur de Sartre n’est que le premier chapitre d’une longue histoire que sont Les Contes du Talion. J’aimerais sincèrement la continuer en explorant de nouveaux thèmes, toujours dans l’optique de redonner espoir.
Arthur de Sartre est, dans ce roman, un simple forgeron du peuple, propulsé dans un monde d’angoisse permanent où ou les petits bonheurs de la vie bien qu’exceptionnels sont sources de fantastiques rebondissements. J’espère que de nombreux/euses lecteurs/lectrices pourront s’identifier à ses douleurs, ses espoirs et ses réussites et ainsi y puiser une intense énergie de reconquête de soi et du monde.

Résumé

France, 1682. Arthur de Sartre, un jeune forgeron du port de Saint-Jean-de-Luz doit tout quitter afin de retrouver l’amour de sa vie : Éva de Montabert.
Seul, il va devoir apprendre à se battre, à survivre et à s’endurcir pour faire face à ses nouveaux adversaires et même à ses propres démons.
Des belles capitales européennes, aux mers les plus indomptables, en passant par des cités entourées de mystères, le jeune de Sartre va se retrouver mêlé à de terribles évènements en côtoyant certains des plus grands personnages de notre histoire dans une quête mêlant aventures, trahisons, morts et justice.

Extrait

Arthur ressortit de la petite maison, laissant le vieux marin et le Capitaine de la garde.

Souhaitant se vider un peu la tête, il alla marcher sur le bord de la mer. Bien qu’une plage, reste une plage, celle-ci ne lui rappelait pas Saint-Jean-de-Luz. Le temps était différent, plus mélancolique. Le vent de la Manche était plus frais que celui de l’Atlantique, et le soleil semblait être moins fort bizarrement. En regardant l’horizon, il imaginait l’Angleterre de son bon ami Sher. Il imaginait différents lieux à partir de ce qu’il avait appris de son ami. De bâtiments de briques rouges, des ruelles pavées… Autant de paysages qu’ils pensaient totalement différents de la France.

Finalement, il releva sa capuche de sa tête, et profita du vent sur son visage et dans ses cheveux. Il ferma les yeux, et s’assit en croisant les jambes. Faisant face à cette immensité d’eau, et d’inconnu, il écoutait le bruit des vagues qui venaient s’écraser à quelques mètres devant lui. Il s’imaginait sous l’eau, ressentant la quiétude du vide, et l’incertitude des profondeurs. Être porté, comme soutenu, apaisé du poids de la vie sur ses épaules. La respiration calme, qui devenait de plus en plus faible, pour ne finalement faire qu’un avec les flots. Doucement, couler dans l’obscurité, dans les abysses inexplorés. Saisit par des mains invisibles, qui doucement déposent son corps meurtri sur un lit de sable, dans une temporalité différente, comme si le temps était ralenti. Ouvrant les yeux, Arthur aperçu le soleil se coucher. Il s’imaginait un an en arrière, et avait presque l’impression de sentir les doigts d’Éva entre les siens, mais pourtant, il n’osait pas tourner la tête. Il savait que ce n’était qu’une sensation de son corps, un simple stimuli. Elle n’était pas à ses côtés avec lui, pour le moment.

Le soleil, et les lueurs du crépuscule avaient laissé la place aux étoiles et à la douce lune qui s’élevait de plus en plus. Le vent était aussi plus frais, même pour un mois d’août et Arthur ne tarda pas à se lever. Remettant sa capuche, il parcourra un peu la plage avant de remonter à l’auberge où il logeait afin de se préparer pour la suite de son périple.