Les Résurgentes
Depuis toujours, ma mère affirme, sans que ma femme la contredise, que j’ai la tête dans les nuages. Et ces nuages, lorsque j’ai la chance de capturer une ascendance qui me propulse à leur hauteur, je les côtoie réellement !
Je vous propose d’être acteur(rice) de la naissance de mon livre en m’aidant à faire de sa parution prochaine, avec les Éditions Maïa, un succès. Plus les préventes seront nombreuses, plus mon livre sera promu et diffusé. En retour, vous serez présent(e) dans le livre en page de remerciements et vous recevrez le livre en avant-première, frais de port inclus !
J’ai toujours été attiré par ce qui est fluide et mouvant : les nuages, l’air et l’eau, les pensées et les rêves éveillés. Et s’il n’y a pas de pire moment que de rêvasser aux commandes d’un parapente, il me reste tout le temps nécessaire pour flâner lors de mes randonnées solitaires. C’est dans ces moments-là que les rêveries se forment, comme un échantillonnage de prises de vue, une compilation des expériences d’un tournage qui parfois prend la voie d’une histoire. Et cette histoire, accompagnée du plaisir de la retranscrire par écrit, j’ai très hâte de la partager.
Les résurgentes décrit une humanité amputée de sa moitié masculine, un groupe de survivantes qui se bat pour garder la tête hors de l’eau. Alors qu’elles ont enfin le sentiment d’émerger après un long parcours souterrain, de nouveaux obstacles se dressent devant elles.
Ce récit relate le parcours de trois destins qui se croisent au fil des événements. Un délinquant assiste à la désintégration de la civilisation depuis l’intérieur de sa prison, une meneuse contribue à l’établissement d’un nouvel ordre social, et une scientifique découvre un complot bien plus sinistre : l’asservissement de l’humanité.
Daniel De Foë a recréé le monde de Robinson Crusoé avec une île déserte et quelques débris d’épave. Ma tâche semblait plus facile, je me servais des ruines de notre civilisation. L’idée originelle était de remodeler le monde selon une nouvelle norme : une civilisation exclusivement féminine. Cependant, une touche d’esprit masculin (le mien ?) est restée incrustée au cœur du roman, comme un arrière-goût persistant d’épice. Au-delà du roman, la question féministe demeure entière. Il n’est pas question d’altérer l’identité féminine. Ce roman décrit simplement la merveilleuse plasticité de l’être humain qui lui permet de combler un manque crucial.
Extrait de Les Résurgentes de Francis Vauthier
« Maintenant que la réserve du groupe électrogène est épuisée, il n’y a plus du tout de courant. Toutes les serrures magnétiques doivent être hors service. Je peux aller partout à ma guise. Porté par cet espoir, je me relève fébrilement, ignorant la douleur lancinante dans ma cheville. Je traverse le sas d’entrée dans l’obscurité, à peine capable de distinguer les PARCS, les Passages Automatisés Rapides de Contrôles Sécurisés. Je me dirige directement vers la sortie principale de la prison.
Cependant, la porte reste obstinément fermée. J’essaie de tirer, de pousser la poignée massive, mais elle refuse de bouger. Pourquoi la porte de la pharmacie s’est-elle ouverte ? Elle s’est ouverte lorsque je suis tombé, alors que j’aurais dû rester accroché au grappin. Il doit y avoir un système mécanique de déverrouillage relié au bloc électro-magnétique.
Je récupère ma chaise et me hisse dessus, bien que ma cheville me rappelle douloureusement le résultat désastreux d’un équilibre précaire sur le dossier. Sur la pointe des pieds, les bras tendus, je tâte le bloc du bout des doigts, cherchant une aspérité au-dessus du mécanisme de verrouillage. Je sens un espace étroit entre le mécanisme et la porte. J’essaie d’insérer la pointe de mon grappin dans la fente, tâtonnant pour l’écarter. Soudain, le mécanisme se déclenche. Je sens la porte s’ouvrir, lâchant le bloc de verrouillage pour m’accrocher au dossier de la chaise. Mon cœur bat à tout rompre alors que la porte s’ouvre devant moi. La poussière danse dans un faisceau de lumière qui filtre au fond du couloir.
Je descends lentement, craignant un faux mouvement qui scellerait définitivement mon destin. Enfin, tenant fermement la poignée, j’ouvre grand la porte, envoyant la chaise valser. Comme dans un vieux film italien, un rayon de soleil illumine le sas d’entrée, éclairant les PARCS de métal tels des gardiens inutiles. Je cligne des yeux, ébloui par la lumière du jour.«
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Les étapes de la création
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