Description
Le thème de ce livre est de mettre en exergue ce qui peut motiver un artiste peintre au point de briser les codes, de se consacrer à une œuvre obscure qui le transcende et l’accapare jour et nuit, jusqu’à en perdre la tête et peindre des toiles rouges avec son propre sang – et celui de malheureux contributeurs qui ont croisé sa route dans une campagne isolée, assassinés pour leur précieux fluide et la nourriture qu’ils procurent à leur bourreau devenu fou –, avide des sensations que lui procurent ses proies, et dont la production insatiable de toiles rouges le force à tuer toujours plus, tandis que son galeriste, qui expose ses œuvres à Paris, constate l’engouement pour ces œuvres iconoclastes qui vont mener le peintre tout droit à la déréliction, puis à sa perte…
L’originalité de ce roman réside dans le fait que l’on peut découvrir à quel point peut mener une existence « normale » d’artiste et tomber dans l’excès, dans le « toujours plus » jusqu’à la folie de vouloir atteindre l’absolue quintessence artistique et repousser ses limites en atteignant au sordide, sans retour possible, lié par une irréversible aliénation à la création d’œuvres extrêmes quel qu’en soit le prix…
Cette œuvre inédite elle ouvre le champ des possibles dans l’imagination d’un univers vertigineux où la soif de création l’emporte sur la raison au point de commettre des crimes, dans le but de mettre en exergue les créations artistiques d’un peintre qui sombre dans la folie à mesure que sa soif de créer l’emporte dans un univers inédit, constellé de cadavres dont il se débarrasse dans un puits, après en avoir exploité la « matière » nécessaire à des toiles dérangeantes et des sculptures ignobles, dont la lecture provoque frissons et dégoût, et éprouve le lecteur au sein d’un univers trouble et dérangeant, qui mêle peinture, sang, viscères et cannibalisme déraisonné dans l’âme ténébreuse d’un peintre voué à une quête d’absolue et de perfectionnisme qui confine à la folie…
« Ça a commencé comme ça, en un claquement de doigts. J’ai commencé à tuer par une sombre pulsion qui me dépassait, puis par goût, et enfin par conviction. La conviction, ça force à réaliser des trucs horribles. Mais vraiment horribles, je vous le dis, et j’insiste : les trucs que vous voyez dans les films, que vous lisez dans les romans noirs, vous pouvez les oublier, c’est de la rigolade – et surtout de la fiction –, contrairement à ma propre histoire, et vous n’y croyez même pas car ce ne sont que des films ou des romans.
Non, c’est bien plus obscur que cela. Allez, je vais vous mettre dans la confidence, mais avant assurez-vous que vous êtes prêts. Vous croyez être prêts ? Vous ne l’êtes sans doute pas. C’est pire que ce à quoi vous vous attendez, mais vous l’avez décidé, et ça ne se discute pas.
Ce type, le plombier, penché sous mon évier, occupé à réparer une fuite avec ses outils. Une clef anglaise sur le sol. Je ne sais pas ce qui m’a pris, c’était presque une invite qui a déclenché en moi une pulsion irrépressible. Après le premier coup sur le crâne, il a hurlé, convulsé sur le sol comme un épileptique en crise. Au second, il n’émettait plus que de faibles borborygmes. J’étais exalté, animé par une fureur aveugle de tuer. Du sang s’écoulait de sa plaie au crâne. Il était mort. »