Les yeux crevés par les larmes
Je suis Francois Badzi. Je viens de ceux qui sont oubliés dans leurs terroirs ; je viens de ceux qui veulent aussi goûter à la paix pour vous dire les réalités ; je viens, la gorge cassée, pleurant et enterrant mes parents, morts sous le feu de l’ennemi leur arrachant la vie sans pitié. Ce livre, je l’ai écrit pour traduire mon ras-le-bol et mon désarroi pour que des gens sachent que nous voulons dormir à nouveau chez nous, sans nous cacher dans des arbres, tels des oiseaux, exposant les enfants à tous les risques possibles et voulons jouir d’une vie au moins stable.
Je vous propose d’être acteur de la naissance de mon livre en m’aidant à faire de sa parution prochaine, avec les Editions Maïa, un succès. Plus les préventes seront nombreuses, plus mon livre sera promu et diffusé. En retour, vous serez présents dans le livre en page de remerciements et vous recevrez le livre en avant-première, frais de port inclus !
Depuis les années 2013-2014, la situation dans la région de l’Extrêm-Nord Cameroun, plus précisément dans les communes de Koza, Mozogo et Mokolo du département de Mayo Tsanaga, de difficile qu’elle était depuis des décennies, est devenue critique avec les exactions d’une secte islamiste, extrêmement violente, apparue au Nigéria voisin en 2009, Boko Haram. Des partisans de cette secte font régulièrement des incursions meurtrières dans des villages des trois communes citées, pillant, brûlant maisons et dépendances, prenant des otages et massacrant des villageois, condamnant nombre de ces derniers à abandonner leur village. Ceux qui restent n’y dorment plus, trouvant refuge pour la nuit dans des lieux sécurisés de localités voisines ou « dans les arbres, tels des oiseaux, exposant leurs enfants à tous les risques » (Pour que tu reviennes à Koza). C’est cette situation terrible et terrifiante qu’évoque Badzi François dans six des douze poèmes du recueil, ce qui en justifie le titre « Les yeux crevés par les larmes et si je devais n’en citer qu’un seul, ce serait Veux-tu savoir, qui résume tout le vécu de souffrance, de peur et d’épuisement à la fois économique et psychologique de ce peuple majoritairement mafa, aussi bien des montagnes que des plaines.
Lettre à un frère Boko Haram
Le stylo peine à écrire ce que veut te dire mon cœur
Même s’il pensait trouver ce biais sans rancœur,
Même s’ils te semblent faire chœur.
On m’a beaucoup parlé de ta duplicité,
Cette vie que tu vis avec tant de nervosité,
Arrachant à la vie les habitants de la cité.
Je t’écris ce soir, ficelé dans le doute de mon incapacité.
Plus on grandit, plus les chemins sont ouverts,
Et certains, nous disait maman, sont calvaires.
Je me permets de te le rappeler dans ces vers.
J’espère que tu les recevras sans ton air sévère.
Tu reviens à la maison, arme à la main, Trouver papa et maman sans lendemain.
Sous l’emprise de l’alcool, tu leur dis : haut les mains !
Sans aucune défense tu les sacrifies avec dédain.
Tu appuies sur la gâchette sans hésitation,
Tuant des enfants innocents pour une abjuration,
Laissant derrière toi le chaos et la désolation De ceux qui t’ont chéri avec
admiration.
[…]
Je viens, par ces vers, te supplier de revenir,
Pour que nous construisions ensemble l’avenir.
Je viens te dire de te défaire de ce vernis, Par lequel l’image du fils de ma mère sort
ternie.
Oui, reviens commencer une vie nouvelle
Dans ce village qui deviendra une citadelle !
Il suffit que tu répondes à l’appel
De tes frères et sœurs réunis à la chapelle.
Contreparties
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Les étapes de création
Mon objectif est d'atteindre 990 € de pré-ventes afin de rendre possible la réalisation des maquettes, la correction, l'impression et la promotion. C'est pourquoi je fais appel à vous, auteurs, lecteurs et amoureux des mots ! Votre précommande permettra à mon projet de devenir réalité grâce à une équipe de professionnels. Votre appui me sera précieux et vous recevrez vos contreparties dès la fin de la campagne.
