Je peux penser avec mon vécu, que l’amour de soi et du prochain a une importance prépondérante dans la vie. L’amour vécu avec ma grand-mère me pousse à réfléchir que l’amour est une force insoupçonnée qui conditionne toute une vie,
Votre destin n’est jamais lié au matérialisme, ni attaché pour toujours à une personne si vous pensez qu’elle ne vous apporte plus rien dans votre vie, ce qui ne vous empêche pas de continuer à l’aimer. Toutes ces transformations, ces souffrances, plus ou moins longues, il faut les envisager comme salvatrices, elles déboucheront sur une vie spirituelle.
Ceci est une parole à tous ceux qui veulent comprendre mon cheminement.

Extrait du livre :

…. seul en pleine ligne droite, la 2CV Citroën est sortie de la route, elle s’est arrêtée dans le fossé, sans casse mécanique. Je ne suis pas blessé, mon corps est intact. Mon esprit s’est alors réveillé, cette sérénité, cette absence d’agitation mentale, se sont elles aussi interrompues dans le fossé. Je me demande alors quoi faire, car la voiture, il est impossible de la replacer sur la route, elle est immobilisée en contrebas. Je me suis assis sur le bord de la route en pleurant. Ce n’est pas la voiture, mais ce fléau de la dépendance amoureuse toujours présent qui me fait pleurer.
La première voiture en vue s’est arrêtée. Quatre hommes de carrures impressionnantes sont sortis en chantant d’une DS Citroën, ce sont des rugbymen qui partent à l’entraînement en tenue sportive. L’un d’eux s’est approché de moi.
— « Pourquoi pleures-tu ? Me demande-t-il. Si tu vides ta voiture, à quatre nous allons la soulever et la sortir du fossé.»
Je suis ébahi. Soulever la 2CV Citroën pour la remettre sur la route me semble être une mission impossible.
— « Je ne pleure pas pour ma voiture, je pleure seulement parce que mon amie vient de me quitter, ça me fait mal.
— « Regarde ! Me dit-il, en me tapotant le dos. Tu vois cette montagne en face de toi, c’est la montagne Sainte-Victoire. Ton amie t’a plaqué, mais toi tu as gagné la victoire, je peux te l’assurer.»
Je commence à vider ma voiture, et tous s’y sont mis. En cinq minutes elle était vide, puis à mon grand étonnement, ils ont à quatre soulevé la 2CV Citroën pour la remettre sur la route, puis m’ont aidé à replacer mes affaires à l’intérieur. Avant de partir, ils m’ont serré la main avec une poigne de fer, le rugbyman m’a donné une nouvelle tape dans le dos.