Je suis fière de vous présenter mon premier livre sur un sujet hyperpersonnel : l’insomnie. Ayant vécu avec des troubles du sommeil depuis l’enfance, je vous en partage les facettes méconnues à l’aide d’une écriture colorée d’anecdotes. Vous visiterez ainsi mes périodes les plus sombres d’essais et erreurs, mais aussi la façon concrète dont j’ai heureusement réussi à m’en sortir !

Ce livre s’adresse à toutes les personnes qui ont des difficultés à dormir, que ce soit lors de rares occasions ou plutôt plusieurs fois par semaine. J’y parle d’un sujet qui m’aurait éclairé lorsque mon trouble du sommeil était encore sporadique : les effets psychologiques à long terme de rester éveillé la nuit. Comment éviter les pièges qui transforment une mauvaise nuit occasionnelle en insomnie chronique, comme cela m’est arrivé ?

Après des années de mauvaises habitudes, j’ai dû réapprendre à dormir complètement, et c’est cette technique que je partage dans mon livre. Refaire les bonnes connexions dans mon esprit est un travail de longue haleine qui m’a finalement permis de retrouver le sommeil depuis maintenant 7 ans. Comme je me suis sentie seule à travers cette épreuve, je vous encourage à faire l’effort de mieux comprendre ce que vit l’un de vos proches lors de ses périodes d’insomnie.

Extrait de L’insomnie, c’est fatigant ! Réapprendre à dormir de Myriam Roberge-Dion

« Pour certains, l’insomnie arrive dans leur vie comme un bulldozer qui détruit tout. Brutalement, sans avertissement. Mon expérience, elle, a été à l’opposée. Pourtant, je ne l’ai pas vue venir davantage. Pour moi, ce fut sournois et presque imperceptible. L’insomnie s’est davantage insinuée dans ma vie comme une goutte d’eau qui érode lentement, mais irrémédiablement les fondations d’une maison. Au début, quand j’étais toute petite, je me disais simplement que j’avais de la difficulté à m’endormir. Mes parents ne réalisaient pas mon défi, car, au final, ce que je ressentais comme une éternité, n’était plus ou moins qu’une heure. Dès qu’ils se couchaient, ils venaient, semble-t-il, me voir et je dormais bien profondément. Question de perception, j’imagine.
À ce moment-là, je n’étais pas encore un cas désespéré. Il n’était pas trop tard pour que je réussisse à me sortir de ce bourbier indemne. Une heure, ce n’est rien ! Mais vous pouvez deviner la suite, sans quoi je n’écrirais pas ce livre. Sans personne pour me guider à travers cette épreuve, j’ai pris des mauvais plis qui ont encouragé mon trouble du sommeil. J’étais inconsciente du cycle infernal dans lequel je m’embarquais malgré moi.
Je n’avais pas la maturité pour décrire à ma famille le combat engagé dans mon esprit et l’angoisse qui prenait de plus en plus de place. Comme j’étais optimiste et souriante dans la journée, je ne devais pas être trop fatiguée, non ? Si j’avais trouvé les bons mots, j’ose espérer que les gens m’auraient supporté davantage. Bref, je me suis sentie seule et incomprise. »