L’oiseau en eau profonde
de Philippe Jeay
Voyageur immobile, musicien, mélomane, amoureux de l’art, j’ai longtemps écrit de la poésie en cachette, des nouvelles, des romans d’adolescents, des romans d’adultes – toujours en cachette. Et puis un jour, il m’a semblé que mes mots pouvaient avoir du poids, du sens et emmener l’autre quelque part. Je pouvais raconter une histoire, il y avait possiblement un langage commun. Alors, avec une plume bleutée, j’ai voulu à travers mes souvenirs éveiller une résonance universelle.
Je vous propose de participer à la naissance de mon livre en m’aidant à faire de sa parution prochaine avec les Éditions Maïa, un succès. Plus les préventes seront nombreuses, plus il sera promu et diffusé. En retour, vous y graverez votre empreinte et y serez mentionnés en page de remerciements (selon accord). Vous recevrez ainsi le livre en avant-première, frais de port inclus. Merci à tous pour votre soutien dans la réalisation de ce beau projet !
Ce texte est une autofiction captivante, un récit singulier où les digressions poétiques et les scènes oniriques s’entrelacent avec des réflexions profondes sur la condition humaine. C’est humoristique, surprenant, décalé, un poil provoquant, jamais vraiment cynique.
J’invente parfois un indispensable vocabulaire pour que la vérité surgisse et je joue avec les mots avant qu’ils ne se lassent. J’écris dans une urgente nécessité pour sauver le monde et peut-être me sauver moi-même. J’écris comme je veux m’enivrer pour entreprendre de voyager. J’écris pour oublier mon animal, mon totem et aussi que la terre tourne.
Ce texte hors norme, libre et différent, saisissant, offre une expérience littéraire originale et une promesse de lecture immersive et réfléchie.
Extraits
Elle s’était installée dans l’amour depuis sa naissance. Plutôt au fond du lit avant de dormir quand elle en avait marre de lire les histoires à dormir debout. Elle se littératurait comme ça, à la main un classique dont elle tournait les pages avec les yeux à demi fermés, l’autre main dans la culotte. Elle avait du romantisme en elle et j’essayais de lui garantir du sincère, de lui servir une bonne histoire à raconter. Elle pensait à du chabadabada, je raclais ma gorge pour le lui chanter. J’étais un bienheureux, je dois le dire, mais je me rendais coupable d’abandonner de l’intérêt pour la marche du monde. Mes faux amis tiraient la tronche. J’étais ensecté, engourdi, elle était une reine grassouillettement alanguie sur des coussins de soie vers laquelle je revenais sans cesse comme on revient vers une tablette de chocolat ou une bière planquée au frigo. On essayait de me réveiller tant j’étais bien ensorcelé par cette sorcière de l’amour, à l’africaine. Manquait l’amulette. Fatafouté, j’étais. On m’avait planté des épingles un peu partout et les méridiens passaient bien par là. Elle avait du savoir-faire la coquine et coquette et câline avec ça. J’avais envie parfois de la dégonfler avec une aiguille pour que je puisse souffler. Un boudin qui fait « pfuit ». Complétement hypnotisé, je le lui racontais, ce qui la faisait rire jusqu’à la syncope (peut-être le moyen de me débarrasser d’elle un jour), mais même ça je le lui disais. J’étais plus que stupide. Elle avait un foulard sur moi ! Elle savait aussi bien que moi s’allonger.
J’imitais son copyright comme si c’était permis et elle me laissait faire, l’amoureuse. Le fait est qu’elle brandissait son boyau rigolo à tout bout de bras et ça ne plaisait pas à tout le monde, à son daron d’abord. Il fallait ruser pour ne pas tomber en mansuétude. On avait juste une petite chambre pour nous deux avec des culottes aux fenêtres, à la libanaise dans un quartier dérangé et instable. Le plan était nul et non avenu. Elle me tenait, la garce, avec la boule de son derrière.
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Il grossissait d’échographie en échographie, il bouffait tout ce qui lui tombait sous la main. Laisse-en un peu pour les autres, ta maman par exemple, elle est toute exsangue ! Y’a que ses kilos à lui qui comptaient et ceux de l’eau du bain et du morceau de foie polylobé aussi. Ça faisait bien huit à neuf au bout du compte. Ma chérie avait juste un ballon super gonflé, le reste était mince et tendu comme une voile de kite un soir de mars. C’était un peu la guerre pour le partage de nourriture. Y’avait préemption. Les enfants d’abord. Et la fabrique du lait alors ? il faut laisser de la calorie si tu veux du bon lait de mille vaches. Tu n’en veuilles donc pas du calcium de France en circuit court au p’tit marché ? c’était ça les négociations mais pas avec les mots.
Surtout que c’était un peu dégueulis et compagnie. Bon finalement un accord est intervenu sans lancer la garde à cheval, au naturel dirons-nous et c’est rentré dans l’ordre. Les endorphines ont fait leur travail. Elle planait, même qu’elle lévitait, je l’ai vu. Son corps s’élevait dans les airs avec un grand sourire de béatitude, flottait cinq minutes et redescendait tranquillement s’enfoncer dans le matelas ou le fauteuil, fallait qu’elle s’arrime quand elle était aux toilettes. Rien ni personne ne pouvait la bouger de sa trajectoire de quiétude, elle était possédée comme une bonze orange. Elle pouvait en donner des conseils aux mecs énervés, ça aurait mieux tourné. Je lui demandais au téléphone :
– alors il a encore grossi ?
– oui c’est un ballon de basket over inflaté
– ah, tu parles mieux anglais
– oui, j’ai le temps de me pencher sur la question
– est-ce qu’il bouge, des coups de pieds, des étirements, de l’impatience ?
– bien sûr et il me parle
– est-ce que tu sais s’il est au courant que je serai dans les parages et que c’est ma pomme qu’il va découvrir en premier ?
– non, je préfère ne rien lui dire dès fois qu’il fasse de la rétention.
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Contreparties
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Les étapes de création
L'objectif de cette campagne est d'atteindre 990 € de préventes, qui participeront à la diffusion et à la promotion du livre lors de son édition officielle. Auteur(rice), lecteur(rice) et amoureux(se) des mots, votre collaboration est valorisée pour faire de ce projet tant attendu, une belle réussite, grâce à l'équipe professionnelle des Editions Maïa. En précommandant, vous gravez votre empreinte dans cette œuvre originale et y inscrivez votre nom*. Vous recevrez vos contreparties dès la fin de la campagne de prévente. *(selon accord)