Louis DELRIEU, DON LUIS – Témoignages et mémoires d’une légende de l’Aéropostale

À la suite de son décès, début 1976, j’ai eu le privilège de récupérer la riche collection de photos et des documents originaux se rapportant à la carrière d’aviateur de mon oncle Louis Delrieu depuis 1914 jusqu’à sa retraite en 1954. J’ai également eu l’honneur de correspondre avec deux grands personnages de l’époque du tout début de l’Aéropostale. Je me sentais conscient de ce dont je lui étais redevable.

Je vous propose d’être acteur de la naissance de mon livre en m’aidant à faire de sa parution prochaine, avec les Editions Maïa, un succès. Plus les préventes seront nombreuses, plus mon livre sera promu et diffusé. En retour, vous serez présents dans le livre en page de remerciements et vous recevrez le livre en avant-première, frais de port inclus !

1 583,00 de préventes
33 Contributeurs
0 Days Left
Préventes :
159.90%
Objectif : 990,00
Projet abouti !
Creator
1 Projet(s)

Tout jeune instituteur, Louis Delrieu est appelé sous les drapeaux en 1914. Il se dirige rapidement vers l’aviation, qui va devenir sa raison de vivre. Pilote de chasse puis commandant d’escadrilles, il se fait remarquer en France et dans l’armée d’Orient où il va mener à bien une très périlleuse « mission spéciale ». Un jour de 1917, lors d’une rencontre avec un avion allemand dans le ciel des Vosges, il épargne son ennemi qu’il juge en position trop défavorable.

L’un des tous premiers pilotes engagés par Latécoère en 1919, Delrieu devient un modèle et une référence auprès du patron, mais aussi auprès de Didier Daurat, Massimi, Roig, et tous ses amis pilotes ou mécanos. C’est là qu’il retrouve le pilote alsacien Victor Hamm qu’il a rencontré et miraculeusement épargné ce fameux jour de 1917. Delrieu devient célèbre sur toute la ligne sous le nom de Don Luis qui lui a été attribué par les familles et les notables espagnols qui l’ont côtoyé à Alicante ou Malaga. Pour son art du pilotage, son courage, son audace même, mais aussi pour son empathie et son humour qu’il fait transparaitre dans les moments difficiles. Don Luis est resté pour tous, une figure. Il quitte la Postale en 1925 pour reprendre du service dans l’armée.

Après un passage à l’aéroport de Clermont-Ferrand Aulnat où il fait la connaissance de sa future épouse, il prend le commandement de la base d’hydravions d’Ajaccio, puis séjourne à Bort lesOrgues où, résistant, il est très proche de son beau-frère (mon père) Gaston Fourny. Louis Delrieu terminera sa carrière d’aviateur comme commandant du terrain de Bouguenais Château Bougon, futur aéroport international de Nantes Atlantique.

D’une modestie extrême, il se retire en Aquitaine où il mène une vie paisible avec ses souvenirs, toujours en contact avec les anciens de l’Aéropostale, Le Colonel Joseph Roig, André Dubourdieu et Gaston Vedel. En janvier 1976, ils seront présents à ses obsèques et Gaston Vedel prononcera son éloge funèbre.

Extrait

L’apprentissage est intensif. Sur son carnet de vol, on ne relève pas moins de 91 atterrissages en 12 jours.

« Que vous dire ? Dès lors qu’il ne m’était pas permis le moindre mouvement, tandis que les éclatements se succédaient autour de nous, sans arrêt et que j’attendais le suivant, qui selon toute logique allait être en plein but… J’eus peur, la peur de la chair, celle qui vous prend aux tripes. Non pas la peur banale, simple sonnette d’alarme qui avertit tout homme normal que le danger passe mais la frousse viscérale qui vous pénètre quand vous ne pouvez plus rien faire. »

Delrieu se retrouve en position très avantageuse mais ne veut pas attaquer l’avion. Il l’épargne volontairement, refuse de prendre trop facilement la vie de ce pilote ennemi… Le hasard voulut qu’à l’issue de la guerre, ce pilote soit engagé par Latécoère. En évoquant avec Delrieu ses combats aériens alors qu’ils servaient dans deux armées ennemies, Hamm lui déclara qu’il avait eu beaucoup de chance un jour de 1917…

Or j’étais condamné d’un instant à l’autre à rentrer dans le décor à cette vitesse jamais vue. C’était fatal et sans possibilité même de faire un « face au vent » puisque ni excèdent de vitesse, ni Force motrice disponible. J’étais donc bien fichu et sans secours…

Delrieu n’ayant pas trouvé le terrain de Saint Louis, atterrit dans les parages et interpelle un passant pour lui proposer de monter avec lui dans l’avion afin de lui indiquer le chemin.

« Si Delrieu n’est pas passé, c’est que personne ne peut le faire. »

  • Les étapes de création

    Mon objectif est d'atteindre 990 € de pré-ventes afin de rendre possible la réalisation des maquettes, la correction, l'impression et la promotion. C'est pourquoi je fais appel à vous, auteurs, lecteurs et amoureux des mots ! Votre précommande permettra à mon projet de devenir réalité grâce à une équipe de professionnels. Votre appui me sera précieux et vous recevrez vos contreparties dès la fin de la campagne.