Pourquoi ai-je écrit un livre ? C’est une question qui trouve sa réponse dans mon parcours d’écriture. Après la sortie de mon premier ouvrage, Estoy bien mi hermano en janvier 2023 aux éditions Maïa, j’ai ressenti le besoin de continuer à partager des histoires. J’ai toujours aimé écrire, mais il m’a fallu un certain courage pour m’aventurer dans la création d’un véritable roman. Deux ans après, L’un à travers l’autre a vu le jour, marquant un tournant dans ma vie d’écrivain. Le thème principal du roman est la résilience, la quête de soi, et il se distingue par sa capacité à mêler deuil et renaissance intérieure à travers des rencontres inattendues, pleines d’humanité et de délicatesse. Loin des clichés habituels, ce livre invite à une introspection profonde. Les lecteurs, qu’ils aient vécu des épreuves déchirantes ou des bouleversements personnels, pourront se retrouver dans ce combat intime d’un jeune homme cherchant à se reconstruire. Il s’adresse à un public adulte, amateur de récits introspectifs et émouvants. Inspiré par des auteurs contemporains comme Olivier Adam, ce roman aspire à offrir de l’espoir, du réconfort et une vérité émotionnelle qui résonne au plus profond de chacun. Participer à la création de ce projet, c’est offrir une chance de vivre cette quête de guérison aux côtés de personnages humains et attachants.

Extrait du livre :

Ulrich rabat sa casquette sur son front et s’éloigne sans se retourner. Un doux parfum d’euphorie l’envahit et, l’esprit léger, il progresse allègrement le long des trottoirs, allant jusqu’à abandonner un billet de cinq euros au mendiant, propriétaire du berger allemand, qu’il croise presque tous les jours.
L’homme, ébahi, n’en revient pas.
– Tu es rempli de bonté aujourd’hui mon petit gars ! Merci !
Ulrich le salue et repart de plus belle, mais au bout d’une centaine de mètres, son ardeur s’amenuise et inconsciemment il ralentit son pas. Il bifurque vers un parc citadin dans la rue Nationale, puis repère un banc en bois sur lequel il s’assoit. Le dos calé contre le dossier, il regarde, sans vraiment la voir, une jeune femme poussant un landau, le long d’un sentier bordé de verdure, en tenant la main d’un garçonnet. Amer, il commence à réaliser l’impact de son geste et ressent une soudaine angoisse. Que va-t-il faire à présent ? Comment ses parents vont-ils réagir, en particulier son père ? Il ne pouvait y avoir d’autre issue pour lui. Il s’est laissé aspirer par une spirale de mélancolie. Sa joie et sa vitalité se sont envolées progressivement depuis un certain jour de juillet deux mille treize. Il est perdu. Malheureux. Il parvient néanmoins à donner l’illusion d’une vie équilibrée et ne démontre aucun signe de faiblesse à ses parents, qui lui prédisent un avenir serein. Mais ceux-ci ignorent tout de la dramatique réalité. Ulrich ne peut rien leur avouer. Il ne le veut pas. Pas maintenant.