Margie
Ma famille s’est installée dès 1660 dans le nord de l’Alsace vidée d’une grande partie de sa population suite à la guerre avec les Suédois. Au début du 20e siècle, l’Alsace est allemande depuis 1870 et les nouvelles industries, particulièrement automobiles avec Bugatti et Mathis, la mettent au centre de ce qui deviendra l’Europe, on y naissait allemand, vivait français et mourait à nouveau allemand…
Mon premier roman, L’été 1911, a comme fil conducteur ces bolides que Ludwig conduit à travers l’Europe. Avec Margie nous plongerons, toujours en sa compagnie, dans le tourbillon de la Belle Époque.
Je fais aujourd’hui appel à vous pour réaliser ensemble ce projet d’édition. Je vous propose de contribuer à la naissance d’un livre et de devenir des partenaires pour cette création. Votre nom en tant que contributeur sera présent dans le livre que vous recevrez en avant-première !
Dans son précédent roman, L’été 1911 (éd. Maïa), Danmotley nous a fait voyager du Reichland d’Alsace à Londres en bolides ou berlines, avec Ludwig et Francesca. Il nous livre à présent la suite de ses aventures dans la belle époque avec Margie, plus libertine que son éducation ne le laissait supposer…
Nous sommes à Londres en 1912 et Ludwig, l’Alsacien de Molsheim est toujours spécialisé dans les voitures Bugatti, Mathis ou De Dietrich et a conservé ses relations avec les constructeurs alsaciens. Son ami Archibald lui demande d’accompagner sa jeune sœur Margareth à Paris et de lui faire visiter la capitale française. La prude anglaise va rapidement devenir sa maîtresse et s’émanciper de sa stricte éducation anglaise.
Margareth/Paris : avril 1912
« Le lundi suivant, après avoir essuyé la mauvaise humeur d’Archibald qui n’a terminé que troisième à Brooksland, Margareth et Ludwig sont conduits à Douvres, embarquent sur le vapeur inconfortable, puis prennent le train de Calais à Paris Nord où ils sont attendus par l’agent d’Archibald qui les conduit au Ritz.
Dans son programme, Ludwig a soigneusement évité Montmartre pour ne pas croiser la jalouse Francesca.
Après un dîner délicieux, Ludwig propose à Margareth que chacun rejoigne sa chambre pour qu’elle se repose de ce voyage. Elle sourit malicieusement et lui dit :
“Je ne suis pas à Paris pour me repose… je veux voir le Moulin Rouge cabaret !!!”
Elle n’est pas du genre à renoncer à un caprice et ils prennent un taxi Renault pour y monter.
Dans le taxi, Ludwig explique à Margie que les bourgeoises viennent s’encanailler avec les Apaches au Moulin de la Galette, rue Lepic, ou au Moulin Rouge, et après quelques valses chaloupées se donnent sans pudeur pendant que leurs maris lutinent leurs cocottes au Chabanais ou au One-two-two.
Elle rosit dans un réflexe de bienséance puis lui dit avec son délicieux accent anglais qu’elle irait volontiers “se canaille” avec lui…
Il demande discrètement au portier du Moulin Rouge si Francesca n’est pas en vue et ils vont s’installer à une table un peu dissimulée par un poteau.
Après une première bouteille de champagne rosé, Margareth a les yeux qui pétillent et se rapproche de lui sans pudeur britannique. Plus tard dans la soirée elle est passée à la langue de Shakespeare et en frôlant ses lèvres lui demande de l’appeler Margie… »
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Les étapes de création
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