© Pascale Cerato

Marie Soizig, une Bretonne de soixante-dix ans, se retrouve soudain veuve. Déterminée à se relever, elle entreprend un voyage introspectif, partageant souvent avec sa voisine Anna (protagoniste du précédent ouvrage de Pascale Cerato, Entre terre et mer) les éclats de sa jeunesse en Bretagne. Entre les lignes, se dessine le début de sa romance avec son défunt mari, ainsi que les souvenirs tendres de son enfance auprès de son père. Cependant, la vie réserve à Marie Soizig une rencontre inattendue avec un homme d’une culture remarquable. Entre moments de rechute dans une mélancolie profonde et lueurs d’espoir, elle s’accroche à ce halo de savoir pour reconstruire patiemment sa vie.

À travers ces pages, se dévoile également la Bretagne, des années trente aux années soixante-dix jusqu’à nos jours, témoignant de son évolution saisissante. Des tableaux vivants du festival interceltique aux voix enchanteresses, des conteuses de Lorient, chaque scène est peinte avec une originalité qui résonne comme une mélodie.

© Pascale Cerato

Ce livre, inspiré de faits réels et subtilement adapté, trouve sa source dans le vif de l’émotion ressentie face au deuil brutal de ma voisine. À travers ces pages se mêlent l’émerveillement devant les traditions bretonnes et la fascination pour son évolution remarquable au fil des années.

Extrait de  Marie Soizig  par Pascale Cerato

« Marie Soizig avait de petits yeux brillants et coquins. Sa silhouette était fine. Elle aurait pu s’envoler un jour de vent. Très petite mais énergique, son ton était haut, fort et clair. Elle n’avait pas de passion particulière alors que ses copines faisaient du violon et de l’accordéon. Marie Soizig habitait en Bretagne, plus exactement dans le Morbihan. C’était la voisine de palier d’Anna. Anna revenait d’une promenade matinale fort agréable sur le fameux Blavet, qui est bien connu à Hennebont. Chez elle, elle remarqua que son chauffe eau était en panne. Alors comme de coutume, elle alla voir Marie Soizig et son Mari, Sylvain. Sylvain était un homme âgé de soixante-douze ans, plutôt alerte. Il était président du syndicat de la co-propriété de la résidence Orizon.
– Bonjour Sylvain, j’ai un problème sur mon chauffe-eau.
– J’arrive de suite.
Il frappa à la porte presque instantanément. »