Je trouve mon inspiration dans la condition humaine. L’humain me passionne autant qu’il me dégoûte. Écrire m’aide à comprendre les autres et à me façonner depuis toujours.

Ce livre va dans le sens de la découverte de l’autre. Les personnages me touchent dans leur force, leur fragilité, leur colère, leur résilience. Selon moi, nous nous perdons dans des problèmes généraux, qui bien que réels, nous font oublier l’individu. J’assemble dans mon thriller des destins, des personnages dont l’histoire est complètement différente. Ils se retrouvent au milieu d’un projet qui les dépasse. Il s’agit d’une fiction. Cependant, je m’inspire de personnes que j’ai croisé, que j’ai écouté ou observé. Toutes leurs histoires m’ont bouleversée. Chacun s’y retrouvera d’une façon ou d’une autre. Si cela peut générer de l’empathie, ce sera une victoire pour moi. C’est un livre à mon image, il est accessible à tous, haletant et profondément humain.

Eve a une vie parfaite mais ce n’est pas suffisant. Elle rêve de laisser son empreinte dans l’histoire. A la tête de la société LIBNER, contraction de Liberté et d’Énergie, elle a développé une nouvelle source énergétique. Ses cobayes : les hommes. Quatre âmes vont se retrouver, malgré elles, happées dans un projet fou.
Seriez-vous prêts a tout pour sauver la planète ? Eve a fait son choix.

Extrait de Mauvaises Vies par Ambre Hayat

« Elle voulait tout. Elle avait tout. Mais quelque chose clochait. Sa vie ne la remplissait pas. Elle avait ce vide dans le ventre qui la brûlait.
Cet ulcère se réveillait la nuit pour l’empêcher de dormir.
Bien lancinant.
Penser, réfléchir, pisser, se retourner, souffler.
Transpirer et étouffer de l’intérieur. Vouloir sombrer puis l’instant d’après avoir peur de tout perdre. Elle écoutait le silence de mort qui régnait dans sa chambre et fixait l’obscurité profonde qu’elle avait instaurée.
Le rituel du coucher, comme chez les enfants, pour les rassurer, était un vrai cérémonial pour elle. Elle se demandait toujours quand elle allait s’endormir et surtout, si elle allait se réveiller.« 

***

« Michel avait trouvé un équilibre dans cette relation à sens unique. Il préférait entretenir une relation bionique plutôt que de prendre le risque de souffrir encore. Il ressentait malgré tout au fond de lui une certaine frustration. Il avait réveillé certaines pulsions. La souffrance l’avait transformé. Il se faisait peur parfois. Il devenait dangereux.
Ce qui manquait à Michel n’était pas le fait que sa poupée n’eût pas la parole, au contraire.Ce qui lui manquait, c’était qu’il ne pouvait pas la faire saigner.«