Maxime
Petite fille de poilu, très proche de mon grand-père, j’espère, à travers ce témoignage romancé, avoir trouvé les mots pour exprimer ce que lui-même et tant d’autres n’ont pu que murmurer, tant était encore vif le traumatisme de ces années.
Je vous propose d’être acteur de la naissance de mon livre en m’aidant à faire de sa parution prochaine, avec les Editions Maïa, un succès. Plus les préventes seront nombreuses, plus mon livre sera promu et diffusé. En retour, vous serez présents dans le livre en page de remerciement et vous recevrez le livre en avant-première !
Un livre n’existant que par l’interaction du message délivré par l’auteur et des réactions de ses lecteurs, j’ai souhaité, à travers l’expérience qu’en ont eue des êtres de chair et de sang, retracer sous forme romancée ce qu’a pu être le quotidien d’une jeunesse prise au piège de la Grande Guerre.
1914 : Maxime part au front, soutenu par l’espoir d’un retour pour Noël, bien décidé alors à épouser Suzanne, la jeune fille aux yeux bleus rencontrée un an plus tôt. Mon personnage va peu à peu perdre son enthousiasme à mesure que se révèlent à lui l’horreur des tranchées, le désarroi des troupes, les doutes et la résignation. De son côté, l’insouciante Suzanne découvre la guerre dans toute sa cruauté, passant de l’inquiétude à l’angoisse et à la révolte.
Puisse ce témoignage sauver cette tragédie d’un classement hâtif dans les archives aseptisées de notre Histoire.
Extrait
Ce 28 octobre 1914
Mademoiselle Suzanne,
C’est avec joie que j’ai reçu lettre et colis, et je vous en remercie du fond du cœur. Vos prières me touchent beaucoup aussi. Puisse Dieu les exaucer et nous accorder bientôt la Victoire sur tous nos fronts.
Je ne vois rien d’autre à vous dire, et me dépêche de remettre ma lettre aux vaguemestres afin qu’elle vous parvienne au plus tôt.
Je vous embrasse. Maxime.
Il relut le message impersonnel destiné avant tout à rassurer Suzanne. Il ne pouvait lui non plus prendre le risque d’attirer l’attention de la censure. Il n’y avait donc rien d’autre à dire.
D’ailleurs, que dire d’autre ? Pouvait-il lui dire, à cette jeune fille aux bras blancs sous la mousseline bleue de sa robe de bal, pouvait-il lui dire qu’il était couvert de boue et de sang, qu’il voisinait avec les rats et ne s’était pas lavé depuis des jours ? Pouvait-il lui dire qu’il avait encore dans les oreilles les gémissements des blessés, devant les yeux les cadavres mutilés, dans les narines l’odeur insoutenable de la mort ? Pouvait-il lui dire que c’était cela la guerre et qu’il craignait plus que jamais qu’elle ne se termine pas avant longtemps ?
Dès le lendemain vint l’ordre d’un nouvel assaut. Maxime s’y attendait. À mi-chemin entre l’appréhension et l’impatience, il pressentait cette offensive : les tranchées ennemies étaient si proches et si nombreuses qu’une contre-attaque était toujours à craindre. Avec la rage du désespoir, il se jeta à corps perdu dans la tourmente. On allait les « zigouiller », les boches, comme avait dit Juju au temps de sa splendeur gouailleuse. Ce même Juju qu’il avait pris sur lui de coincer dans un renfoncement de tranchée, à peu près protégé par un amas de ballots de paille et de vieux sacs moisis.
– « Tu restes là et après l’assaut, tu te démerdes à te faire emmener à l’infirmerie. » Avait-il lancé au môme grelottant de fièvre.
– « Et toi tu fermes ta gueule » avait-il ajouté à l’adresse d’un autre dont le nom lui échappait sur l’instant et qui regardait d’un peu trop près.
– « Z’inquiétez pas, sergent ! » avait-il répondu, la main levée comme pour prêter serment.
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Les étapes de création
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