Ce manuscrit est un thriller politico-religieux qui nous transporte entre le XIX et XX siècle, une époque où l’obscurantisme, la religion et la république s’unissaient parfois pour le meilleur et souvent pour le pire. Notre héroïne Maya a été confrontée à la tristesse de la mort et la rudesse des hommes dès son enfance. À la suite d’un naufrage, ses parents ont disparu en mer Égée et son frère Noam a été kidnappé dès son arrivée au port du Pirée. Suite à un accord avec les autorités grecques, les enfants orphelins ont été rapatriés à l’orphelinat de Vincennes, depuis ce jour son seul objectif sera de retrouver son frère Noam. Une épopée qui nous fera découvrir le côté sombre de l’humanité et l’incroyable résistance des asservis pour lesquels, seuls l’espérance et le courage peuvent les aider à lutter face à la brutalité de certains hommes et institutions.

Extraits

« Après le naufrage, les survivants arrivent à Athènes, ils sont pris en charge par l’Église orthodoxe, des personnels de santé et des bénévoles. Maya regarde son frère, bizarrement elle est prise de panique, il n’a pas dit un mot depuis qu’il a été transporté dans la chaloupe, le port est devenu une vraie fourmilière, des centaines d’intervenants sont présents pour soigner et rassurer les passagers. Une femme qui se présente comme infirmière s’approche du petit garçon et essaye de le faire parler, d’un regard perdu Noam ne répond pas, il est figé comme une statue, aucune émotion ne sort de son visage.

L’infirmière lui demande en arabe s’il a faim, soif ou mal, Noam pétrifié ne répond toujours pas, elle interroge la petite fille pour connaître leur prénom nom de famille et leur âge, en arabe elle répond je m’appelle Maya Kan, je vais bientôt avoir 9 ans, mon frère Noam Kan a 11ans. Avant les formalités administratives, l’infirmière décide de prendre Noam avec elle pour le faire examiner à l’hôpital par un spécialiste. Maya du haut de ses 9 ans n’a pas osé s’opposer à la dame, deux heures plus tard après leur recensement tous les enfants sans parents, 12 au total, sont amenés dans un orphelinat de la ville. Depuis ce jour, le seul objectif de Maya sera de retrouver son frère. »

« Le départ du bateau pour Athènes est prévu à quinze heures ils ont du temps à perdre, Maya propose à Auguste de visiter la ville, sur le chemin Auguste s’arrête devant la vitrine d’un chapelier, ébahit il regarde avec insistance les chapeaux, Maya lui demande ce qui se passe ? Ma fille j’ai trouvé le bijou de ma vie, il pousse la porte de la boutique et montre au commerçant l’objet de tous ses intérêts, Maya regarde la scène à travers la vitrine, il est tellement bavard et excité que le chapelier pour mettre fin à sa torture lui sort son stock de chapeaux. Après vingt bonnes minutes d’essais et de discussions passionnées, il fait enfin son choix ! Un Panama ivoire orné d’un ruban noir, à sa sortie très fier, il explique à Maya la longue histoire de ce chapeau équatorien fait main, et les semaines de travail pour réaliser une telle merveille. Comme à ses habitudes il est inépuisable, finalement il a acheté une œuvre d’art, vu le prix il aurait pu renouveler sa garde-robe. »