Numéro 4

De El-Mustapha BARKANI

Je m’appelle El-Mustapha Barkani, ingénieur statisticien-économiste diplômé de l’Institut Polytechnique de Paris. Originaire des montagnes du Rif, j’ai grandi à Clichy-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, et je vis aujourd’hui à Paris, dans un quartier dit privilégié. Dans mon premier roman, Numéro 4, je mets en lumière des parcours souvent passés sous silence, où des individus dépassent les déterminismes sociaux, économiques et culturels, tout en questionnant les dynamiques d’intégration, d’identité et de mobilité sociale, ainsi que le prix à payer pour cette aberration statistique. Le roman se présente comme une exploration des réalités humaines, engageant ainsi le lecteur à réfléchir sur des questions sociopolitiques actuelles.

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Je vous propose d’être acteur de la naissance de mon livre en m’aidant à faire de sa parution prochaine, avec les Editions Maïa, un succès. Plus les préventes seront nombreuses, plus mon livre sera promu et diffusé. En retour, vous serez présents dans le livre en page de remerciements et vous recevrez le livre en avant-première, frais de port inclus !

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À travers l’histoire d’un fils d’immigré analphabète qui parvient à gravir l’échelle sociale et à forger sa propre identité dans un contexte sociétal complexe, Numéro 4 est un récit qui allie une narration personnelle à une analyse sociale et sociétale. Au fil du récit, le roman tend un miroir à la société française. Il scrute les intersections de l’Histoire, de la religion, de l’éducation et de la politique en ce qui concerne l’intégration et la mobilité sociale. Ces thèmes, qui reflètent les propres expériences de l’auteur, défient le récit traditionnel de la mobilité sociale et remettent en question les barrières invisibles supposées de notre société. Le récit se veut accessible et éclairant, afin de déconstruire les préjugés et de rapprocher des mondes qui semblent souvent irréconciliables.

Extrait du livre

À présent, pour mes parents, l’idéal était que j’achète un pavillon en banlieue parisienne, de préférence à côté de chez eux, et une voiture de marque allemande, diesel, évidemment, symboles ultimes de réussite à leurs yeux. Cette vision de l’accomplissement, bien que légitime pour eux, montrait que nous n’aspirions plus aux mêmes choses, que nos rêves ne convergeaient plus vers les mêmes horizons. Libéré des attentes et des pressions qui m’avaient longtemps retenu, j’avais désormais d’autres ambitions, plus en phase avec ce que j’étais devenu. Cependant, cette liberté nouvellement acquise avait un prix : je sentais une distance croissante, presque tangible, qui me séparait de ma famille et de mes amis d’enfance. Pour eux, j’avais intégré ce qu’ils percevaient comme le système. Ils étaient restés dans un monde où les nuances n’existent pas, où tout est réduit à une opposition binaire : être du côté des oppresseurs ou des opprimés. Dans ce schéma simpliste, je devenais malgré moi le symbole de cette intégration, de ce compromis avec ce qu’ils considéraient comme l’ennemi. Lors des réunions de famille, il devenait de plus en plus difficile de faire entendre ma voix sans provoquer d’incompréhension ou de rejet. Nuancer, c’était être contre eux, c’était trahir cette solidarité tacite qui nous avait toujours unis. Alors, pour préserver les liens familiaux, je finissais par me taire, par apprendre de nouveau à écouter sans réagir, à contenir mes réflexions pour ne pas rompre ce maigre fil qui me liait encore à eux. Je me retrouvais ainsi dans la position du prisonnier échappé de la caverne de Platon, celui qui, ayant découvert la lumière du jour, ne pouvait plus retourner dans l’obscurité sans sentir un décalage insurmontable avec ceux qui n’avaient jamais quitté les ombres. J’étais conscient que cette prise de distance, bien que nécessaire, m’isolait progressivement de ceux que je chérissais le plus. En repensant aux sacrifices de l’héroïne de Tahar Ben Jelloun, je compris que cette solitude intérieure, je devais l’embrasser. Elle serait mon offrande sur l’autel de l’émancipation, le prix à payer pour suivre un chemin tracé non par les attentes des autres, mais par mes propres aspirations.

  • Les étapes de création

    Mon objectif est d'atteindre 990 € de pré-ventes afin de rendre possible la réalisation des maquettes, la correction, l'impression et la promotion. C'est pourquoi je fais appel à vous, auteurs, lecteurs et amoureux des mots ! Votre précommande permettra à mon projet de devenir réalité grâce à une équipe de professionnels. Votre appui me sera précieux et vous recevrez vos contreparties dès la fin de la campagne.