« Car aujourd’hui je comprends que tout ce qui compte est d’aimer et d’être aimé. » Cette réalisation, cruciale pour la narratrice, pourra l’être aussi pour le lecteur qui, à travers le roman se laisse embarquer dans une histoire passée et présente d’un amour inconditionnel dans le meilleur et dans le pire entre une mère et sa fille — d’un amour dépassant tous les défis et toutes les épreuves de la vie, même la mort. La nouvelle introductive « Retour à la Maison », inspirée des destins tragiques des enfants de l’orphelinat de Tuam, en Irlande, au 20e siècle, prépare ce lien fort entre mère et fille qui se tissera, par la suite, dans le roman.

Basé sur ma propre histoire personnelle, tout le roman Par Amour invite le lecteur, quel qu’il soit, à s’interroger sur le sens de la vie, de sa vie ; à se poser la vraie question qui doit guider notre existence et rendre notre expérience terrestre digne d’être vécue, à savoir comment as-tu aimé?

Bientôt neuf mois, et ma joie immense de porter la vie se teinte d’une tristesse latente de voir ma mère s’affaiblir jour après jour. Il y a quelque chose en moi qui refuse cette souffrance qu’elle traverse. Je me le répète, elle va s’en sortir. Je ne crois pas que la vie soit aussi absurde pour que ma mère, qui m’a alors sans cesse soutenu, aidé, et accompagné, me quitte de façon si dure et si abrupte, et ne puisse pas profiter, ne serait-ce que quelques années, que quelque mois, de sa petite fille. Il doit y avoir un sens quelque part; est-ce qu’elle et moi devons passer par là pour réussir à porter un autre regard sur la vie? Pour que nous puissions nous concentrer sur l’essentiel, et pas le futile. Car aujourd’hui je comprends que tout ce qui compte est d’aimer et d’être aimé.