Paroles silencieuses

La belle Kabylie, celle de la mer, près de Vgayet (Bejaia, Bougie), c’est mon pays d’enfance, où je suis né au milieu des années cinquante. Cela fait quelques dizaines d’années déjà que je l’ai quittée, pour faire souche en France avec ma famille.
Mais, avant de m’accueillir définitivement sur son sol francilien, la France m’a nourri très tôt de sa merveilleuse littérature : Hugo, Baudelaire, Rimbaud, et tous ses poètes, notamment, ont enchanté mon adolescence, et continuent de m’inspirer autant que les miens, Feraoun, Mammeri, Yacine…
Je fais aujourd’hui appel à vous pour réaliser ensemble ce projet d’édition. Je vous propose de contribuer à la naissance d’un livre et de devenir des partenaires pour cette création. Votre nom en tant que contributeur sera présent dans le livre que vous recevrez en avant-première !

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Projet abouti !

Ceux qui me connaissent bien y devineront sans doute un peu de ma vie en filigrane – on ne décrit bien que ce que l’on a ressenti profondément –, une vie qui ressemble à celles de tant de mes frères dans l’infortune…
Beaucoup s’y retrouveront… Et c’est peut-être ce qui donnera à mes « pays » envie de parcourir ces quelques vers, ces quelques cris silencieux, arrachés du cœur. Et aux autres, le désir de partager, en toute fraternité, les sentiments d’un concitoyen venu d’ailleurs…

Verse-moi encore à boire
De ton eau enchanteresse
Que mes oreilles deviennent sourdes
Aux discours galvaudés
Aux promesses non tenues
Et…
Qu’en emporte le vent

Verse-moi encore à boire
De ton vin brûlant
Que je découvre dans mon verre
Les yeux de l’oubliée
Et son sourire si tendre
Et…
Qu’en emporte le vent

Verse-moi encore à boire
Que je me soûle à jamais
Et laisse-moi voyager
Sur cet océan clair
De ta poitrine libérée
Flottant devant mes yeux
Une feuille
Qui danse au vent

Verse-moi encore à boire
Que je puisse admirer
Tes cuisses à demi nues
Que j’oublie mes journées
De larmes et de regrets
Fais-moi donc rêver
Et…
Qu’en emporte le vent !

Ma plume rêve de femmes
Elle n’est pas misogyne
Ma plume rêve de fleurs
Mais les fleurs brûlées
Sous le feu des fusils
Ne peuvent plus repousser
Pour le plaisir des yeux

Et les yeux ne peuvent voir
Aveuglés par les larmes
Qui font pousser
Sur ma terre calcinée
Les âmes de nos morts
Si vite oubliés

Ma plume est bien triste
Ma plume est pessimiste

Je ne peux dire à celle que j’aime
Que sa beauté est un poème
Ses yeux un pré vert
Ses cheveux un champ de rêves
Ou ses lèvres un paradis

Ma plume est bien triste
Elle refuse d’obéir
Aux désirs de mon cœur
Heureux dans sa lâcheté

  • Le budget souhaité

    Mon budget idéal serait de 990 €. La publication nécessite de participer à la correction, la mise en page, l’impression et la commercialisation afin que ce travail de création soit le mieux valorisé possible. Les participations seront réparties de cette manière : – 20 % pour la correction, la mise en page et la création de la couverture ; – 55 % pour l’impression. – 25 % pour la promotion. C’est pourquoi aujourd’hui je fais appel à vous, auteurs, lecteurs, passionnés de lecture ! Votre soutien me sera précieux et c’est pourquoi je vous propose différentes contreparties en échange de votre aimable soutien.