Peau d’Espagne

Certaines choses se transmettent malgré soi de génération en génération, entre autres les secrets de famille. Surtout quand la famille est complexe, mais ne le sont-elles pas toutes ? Un révolutionnaire anarchiste traîne sa femme et ses enfants au cœur de la guerre civile espagnole. Dans le camp des bons au vu de la morale, dans le mauvais camp à l’aune de la survie physique et mentale de ses proches. Quand le vent de l’Histoire se met à souffler sur les héros et les dictateurs comme sur des braises, ils finissent par se ressembler. Deux générations après, Antoine voit son père mourir. L’ombre du grand-père républicain dont il a tellement entendu parler se fait moins dense et des choses apparaissent.
Pendant ce temps, un fils perd ses repères. Les souvenirs remontent à la surface, peut-être déformés, certainement fragiles malgré leur puissance d’action sur les vies actuelles et à venir. En tout cas une empreinte tenace de mémoire d’enfant. Rien d’autre.

Je vous propose d’être acteur de la naissance de mon livre en m’aidant à faire de sa parution prochaine, avec les Editions Maïa, un succès. Plus les préventes seront nombreuses, plus mon livre sera promu et diffusé. En retour, vous serez présents dans le livre en page de remerciements et vous recevrez le livre en avant-première, frais de port inclus !

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Bien entendu, écrire une histoire c’est se frotter à tous ceux que j’ai lus et relus et qui l’ont fait bien avant moi et tellement mieux. C’est donc un défi, un jeu mais il y a aussi une petite voix lointaine que l’on feint de ne pas entendre, dont on ne parle jamais, qui susurre malicieusement à l’écrivain qu’il va apporter quelque chose de nouveau, une pierre à l’édifice. Son ego le hisse au rang de ceux qu’il admire, ce n’est pas un sentiment désagréable, c’est un sentiment parfois dangereux.

Mon livre n’est pas un témoignage, c’est un roman. Je l’ai écrit avec toute la liberté d’esprit possible concernant le fond et la forme. Le style est primordial, chaque écrit est à mon sens une espèce d’hommage à la langue que l’on utilise. C’est ce qui peut rendre l’intime universel. Ce pari est-il réussi ?
Il n’y a qu’un moyen de le savoir : vous.

Ce livre mérite d’exister, pensiez-vous que je dirais autre chose ?

Il le mérite vraiment. Parole.

Extrait

Le Grand-Père était un fou magnifique, un héros plein de panache, de bruit et de fureur, un beau salaud aussi. Antoine connaissait des morceaux d’histoires, difficile d’en faire une chronologie, de vérifier les dates, de mettre en perspective, c’était pas un rat de bibliothèque non plus. L’individu avait séduit une comtesse toscane quand il avait seize ans, il avait dû filer à l’anglaise, piquer un cheval à son père et tailler la route. C’était pas pour lui déplaire. Franc racontait ça comme la scène de présentation d’une pièce épique : le gamin sur le cheval, les paysans en larmes de le voir partir, et un coucher de soleil tant qu’à faire. Un coucher de soleil toscan : difficile de faire mieux en guise d’introduction à une véritable épopée. Une compagnie italienne embauchait pour construire une ligne de chemin de fer au Brésil et il s’est embarqué, c’était une arnaque, les gars ne revenaient jamais de la jungle et les salaires restaient à la compagnie. Ils ont appris ça sur le bateau Dieu sait comment. Ils ont décidé de se barrer à la première escale à Rio, mais les autres ne l’entendaient pas de cette oreille. Il y a une photo, parue dans un journal du coin, Franc la connaissait, son père était fier de ce genre de conneries, c’était l’essence de sa vie. On y voyait un gamin avec un flingue plus gros que lui qui tenait en respect deux ou trois gaillards torses nus et armés de sabres. Ils ne voulaient pas que les types descendent et se tirent. Un journaliste se trouvait là avec un appareil photo. Ça a fait du bruit, la police a emmené tout ce beau monde au consulat italien et les voilà rapatriés de force, en colère mais vivants. Juste quelques pas sur le Nouveau Monde, pas de quoi pavoiser. J’en connais un qui donnerait cher pour la voir cette photo. Le héros de son enfance, de la nationale et de la 404. Franc n’avait qu’une frousse, c’est que les chromosomes aient sauté une génération. Il ne voulait pas d’un fils ingérable et idéaliste en diable, un tueur de famille et Antoine semblait avoir des prédispositions. Avec un côté artiste qui effrayait le Franc comme pas deux. Le Grand-Père aussi était un artiste. Il racontait bien. Le trajet se faisait à deux voitures, une tante, un oncle et leur fils venaient toujours en vacances avec eux et le cousin faisait des pieds et des mains pour monter avec Franc, juste pour les histoires. Ses parents faisaient la gueule. Les vacances à la montagne avec un cousin, c’était cool pour Antoine, c’était une bulle de sécurité et d’oxygène. Capvern-les-Bains que ça s’appelait, la belle vie pendant trois semaines, dans les prés remplis de bouses et pentus comme des toits d’église loin des monstres de chair ou de matière grise que les enfants subissent, lui en tout cas. 

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